RDC : L’opposant Joseph Olengankoy désigné président de l'organe de surveillance de la transition
Pour l'opposition radicale, cette désignation est "une preuve éloquente que Joseph Kabila ne va pas respecter l’accord"
Congo, The Democratic Republic of the
AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa
L’opposant congolais Joseph Olengankoy a été désigné président de l’organe chargé de surveiller l’application de l’accord de sortie de crise conclu le 31 décembre dernier entre le pouvoir et l’opposition.
"J'ai été désigné pour présider le conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral, par consensus de toutes les parties prenantes", a déclaré Joseph Olengankoy, samedi, à la sortie de la réunion au cours de laquelle il a été désigné ainsi que ses trois adjoints.
Tenue au siège du parlement, la réunion à laquelle ont pris part des représentants de la Majorité présidentielle et de l'opposition modérée, a été convoquée et dirigée par les présidents de l'Assemblée Nationale et celui du Senat mandatés par le président Joseph Kabila.
"Sa désignation vide l’accord de tout son contenu" a réagit dans une à Anadolu François Muemba, un cadre du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement ( Principale plateforme de l'opposition radicale qui n'a pas participé à la réunion de samedi), rappelant que Olengankoy est un dissident de cette plateforme et donc selon lui, "ne peut briguer ce poste".
Cette désignation est "une preuve éloquente que Joseph Kabila ne va pas respecter l’accord" a-t-il ajouté accusant le chef de l’Etat congolais de "brouiller toutes les voies de sortie de crise".
Joseph Olengankoy est président de la dissidence éclatée au sein de la principale coalition de l’opposition au lendemain de la mort, le 1er février dernier en Belgique, de son leader Etienne Tshisekedi qui était déjà désigné pour présider l’organe de surveillance de la transition.
L’actuel premier ministre Bruno Tshibala fait également partie de cette dissidence née de l’élection contestée à la t la tête du Rassemblement, de Félix Tshisekedi pour succéder à son pèrre.
