AA/Kinshasa(RDC)/ Tshieke Bukasa

Une année après sa signature à Nairobi(Kenya), l’accord de paix ayant mis fin à la rébellion du mouvement du 23 mars(M23) ont été évalué, vendredi, à Kinshasa, capitale de la RD Congo, sans les représentants dudit mouvement.

Au siège du Mécanisme national de suivi des accords de paix signés par la RDC(MNS), tous les acteurs impliqués dans la résolution de cette crise (les envoyés spéciaux de l’Onu, de l’Union africaine, des Etats-Unis, etc.), ont pris part à cette grande réunion, à l’exception de l’ex rébellion du M23. Son représentant, René Abandi, vivement attendu, n’a pas fait le déplacement de Kinshasa.

Nonobstant cette situation, le gouvernement de la RDC, à travers le coordonnateur du MNS, François Muamba, a mis à la disposition des envoyés spéciaux sa feuille de route indiquant clairement le 31 décembre, comme la date limite définitive des tractations avec l’ex rébellion du M23.

Accusée de faire les yeux doux au M23, la communauté internationale par l’entremise de Said Djinnit, envoyé spécial du Secrétaire général de l’Onu dans la région des Grands Lacs, a regretté l’absence du M23, mais a garanti que des efforts seront faits pour l’amener à la prochaine réunion.

«…Nous sommes déterminés à créer des conditions pour une prochaine réunion formelle du Mécanisme ici à Kinshasa, mais entre-temps, il y aura des consultations avec l’implication de la présidence de la CIRGL (La Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs), et nous sommes confiants que nous allons reprendre le processus de mise en œuvre »

Pour sa part, l’Américain Russ Feingold a reconnu les efforts de Kinshasa dans ce processus. « Nous, les Etats-Unis, ferons tout ce qui est possible pour que les représentants de l’ancien M23 participent aux prochaines réunions. En ce moment, le M23 ne déstabilise pas la région car ils sont désarmés et font partie de ce processus qui amènera à une paix vraiment durable ».

François Muamba a dévoilé que ce rendez-vous de Kinshasa est la démonstration que le gouvernement congolais fait ce qu’il promet. « La paix que nous recherchons n’a pas de prix. Nous voulons que ce processus de Kampala puisse se terminer au 31 décembre » a-t-il conclu. 

Le M23 (mouvement du 23 mars) est un mouvement rebelle implanté dans la région du Nord-Kivu. Pendant 18 mois, ses membres ont tenu tête à l’armée congolaise dans l’Est de la République démocratique du Congo avant leur défaite en  novembre 2013 et la signature d'un accord de paix à Nairobi(Kenya). LA RDC accuse, tacitement, le Rwanda et l’Ouganda de l’avoir soutenu. Un rapport publié en octobre dernier par le Bureau Conjoint des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme accable ses membres de 116 exécutions sommaires, 161 viols et 296 enlèvements.