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RDC : L’épiscopat exige des élections en 2018

-Rejetant la position de la commission électorale qui les prévoient pour 2019

Esma Ben Said  | 02.11.2017 - Mıse À Jour : 02.11.2017
RDC : L’épiscopat exige des élections en 2018

Congo, The Democratic Republic of the

AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa

Les évêques de l’Eglise catholique en République démocratique du Congo (RDC), plus grande structure sociale dans le pays, ont exigé mercredi la tenue des élections (présidentielle et législatives) en 2018, rejetant la position de la commission électorale qui les prévoient pour 2019, a déclaré un haut responsable de l'Episcopat à Anadolu.

"Nous ne pourrons jamais accepter cette position de la CENI (commission électorale nationale indépendante), car c’est contraire à l'accord de la Saint Sylvestre" a déclaré à Anadolu le secrétaire général de la conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), l’abbé Donatien Nshole.

Les évêques catholiques assuraient la médiation dans les discussions entre le pouvoir et l’Opposition - ayant abouti le 31 décembre 2016 à la signature d’un accord politique qui consacre la tenue des élections avant fin 2017.
Mais la Ceni a estimé en Octobre dernier, avoir besoin de 504 jours à partir de fin décembre 2017 pour organiser les scrutins.

"Cette position énerve l'esprit et la lettre de l'accord du 31 décembre" a ajouté l’abbé Nshole affirmant que les évêques sont d'accord pour le "parachèvement" du processus électoral en 2018.

"Nous prenons en compte les avis de toutes les parties mais le calendrier électoral est entrain d’être élaboré de façon indépendante" a déclaré à Anadolu Norbert Bashengezi vice-président de la commission électorale, réaffirmant que ce calendrier électoral instamment demandé sera publié "vers la fin de cette semaine".

Les prélats catholiques "veulent que le calendrier soit publié après un consensus rapide des parties prenantes au processus", a indiqué l’Abbé Nshole.

Mardi, Félix Tshisekedi, chef de la principale coalition de l’Opposition congolaise a exigé la tenue de ces élections "au plus tard en 2018" à l’issue d’une transition qui sera gérée par une "personnalité désignée par consensus" après la "mise à l’écart" de Joseph Kabila, chef d’Etat qu’il a appelé à quitter le pouvoir "dès la fin de cette année".

Le dernier mandat de Kabila a expiré en décembre 2016, mais en vertu de la Constitution qui l’autorise à rester à la tête du pays jusqu'à l'élection de son successeur et de l’accord politique du 31 décembre 2016, il est resté en fonction.

La Constitution en vigueur lui interdit cependant de se représenter pour un troisième mandat. L’Opposition accuse Kabila de manœuvrer pour reporter "indéfiniment" les élections générales initialement prévues en Novembre 2016, un mois avant la fin de son dernier mandat.

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