RDC : l'économie reste "très vulnérable" aux risques extérieurs (FMI)
Le FMI appelle les autorités congolaises à augmenter les recettes fiscales

Congo, The Democratic Republic of the
L'économie de la République démocratique du Congo (RDC) reste "très vulnérable" du fait de la sa dépendance du secteur minier, a soutenu le Fonds monétaire international, appelant le nouveau régime à "augmenter les recettes fiscales".
Au terme de sa mission d'évaluation de l'économie congolaise (22 mai – 4 juin), précédant la signature d'un protocole d'aide au développement, la délégation du FMI a affirmé que l'économie du pays reste vulnérable.
"Le profil de la dette de la RDC présente un risque de surendettement modéré, mais l'économie reste très vulnérable aux risques extérieurs du fait de sa forte dépendance au secteur minier", a déclaré Mauricio Villafuerte, conseiller en charge du département Afrique du FMI.
La mission rendait publiques ses conclusions lors d'une séance de travail, en préséance de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi et du ministre des Finances Henry Yav Mulang.
"Les dépenses budgétaires en RDC sont parmi les plus faibles des pays d'Afrique Subsaharienne", a soutenu le conseiller, affirmant que les "indicateurs de santé sont relativement défavorables en RDC".
La mission a soulevé la "nécessité d'augmenter les dépenses sociales et d'en améliorer l'efficience".
Pour le FMI, Kinshasa devra prioriser "l'amélioration de la mobilisation de l'impôt".
"Le taux de pression fiscale est autour de 10% du PIB contre une moyenne de 15% dans les économies à faible revenus comparables", a encore noté Villafuerte, pour qui : "A 10%, il est impossible de financer l'investissement, dont le pays a grandement besoin".
D’une manière générale, la mission s'est montrée attachée à la mise en place "des politiques macroéconomiques susceptibles d’assurer une croissance plus soutenue et surtout inclusive".
A en croire la délégation du FMI, Kinshasa a pris l’option "d’ajuster sa politique macroéconomique pour répondre au grands chocs".
Comparant la situation actuelle à celle d'il y a dix ans , le chef de la délégation du FMI a affirmé que les politiques mises en place "ont réussi à rétablir la stabilité macroéconomique en termes d’inflation, du taux de change et de la stabilité du système financier".
Alors que pour le nouveau président Félix Tshisekedi, la corruption est l'élément qui sape les efforts du développement dans son pays, le FMI a soutenu, par le biais de son conseiller, que la "préoccupation-clef est d’améliorer les politiques et de les raffiner davantage pour atteindre les objectifs les plus ambitieux".
Souvent qualifiée de "scandale géologique" avec le cuivre , le cobalt et l'uranium dans le Katanga (sud - est) le coltan et la cassitérite du Kivu ( est), les diamants du Kasaï (centre) , la RDC abrite l'une des populations les plus pauvres de la planète.
Son budget pour l'an 2019 est évalué à près de six milliards de dollars.
Le programme de gouvernance du président Tshisekedi est de 86, 71 milliards de dollars pour une décennie, soit 43 milliards pour son premier quinquennat.
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