RDC : Kinshasa très « hostile » à l'ingérence étrangère
- Quelques mois avant la fin de son mandat, le président Joseph Kabila, resté au pouvoir au-delà de son deuxième et dernier mandat constitutionnel, était appelé par les puissances occidentales, dont Bruxelles, à rendre le tablier.

Kinshasa
AA/ Kinshasa/ Pascal Mulegwa
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a exprimé, mercredi, son soutien à l'appel du président de l'Union africaine (UA) et président de la Guinée, Alpha Condé, à tous les États membres de rompre toute coopération avec les États occidentaux.
« Nous n'hésiterons pas un seul instant à revoir nos collaborations avec tout pays qui s’ingérera dans les affaires intérieures de la RDC. Nous l'avons commencé avec la Belgique et nous le poursuivrons avec d'autres pays, comme l'a bien dit le président Joseph (Kabila). Nous sommes très hostiles à toute ingérence étrangère », a déclaré à Anadolu le vice-Premier ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu.
Le chef de la diplomatie congolaise réagissait à l'appel du chef de l’Etat guinéen à « couper le cordon ombilical avec la France », afin d’amorcer le développement du continent. L'appel du président de l'UA relèverait, de surcroît, d’« une vision commune » à tous les États africains, dont la RDC, de l’avis du diplomate congolais.
En RDC où Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, est toujours en fonction bien que son deuxième et dernier mandat constitutionnel ait été arrivé à terme le 19 décembre dernier, des voix pro-pouvoir s’élèvent contre l’« ingérence belge » dans les affaires intérieures du pays.
Quelques mois avant la fin de son mandat, Kabila était appelé par les puissances occidentales, dont Bruxelles, à quitter le pouvoir, en vertu de la constitution de son pays plongé dans une grave crise politique, économique et sécuritaire.
Au cours de la même année, l'Union européenne et les États-Unis avaient imposé des sanctions contre des responsables congolais accusés de violations « massives » des droits de l'Homme.