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RDC : Kabila réunit les députés et les sénateurs de sa coalition

- Les députés et sénateurs du Front commun pour le Congo (FCC) ont réitéré leur loyauté et leur fidélité à Kabila.

Lassaad Ben Ahmed  | 29.10.2020 - Mıse À Jour : 30.10.2020
RDC : Kabila réunit les députés et les sénateurs de sa coalition

Congo, The Democratic Republic of the
AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

L’ancien Président congolais Joseph Kabila, en froid avec son successeur avec qui il forme la coalition gouvernementale, a réuni jeudi dans la banlieue de Kinshasa les députés et membres de sa coalition qui lui ont témoigné de leur « ferme loyauté ».

« Nous, députés nationaux et sénateurs, membres du Front commun pour le Congo (FCC) saisissons cette opportunité que nous offre la présente rencontre, pour réitérer à vous, Kabila Kabange Joseph, notre soutien, notre fidélité et notre attachement indéfectible en ce moment crucial de l'histoire de notre cher pays, la République Démocratique du Congo (RDC)», peut-on lire dans cette déclaration, lue devant Kabila.

Ces parlementaires, 338 au total pour un parlement qui compte 500 députés à l’Assemblée nationale et 108 membres au sénat, ont promis de « maintenir l'unité et la discipline » au sein de la coalition majoritaire dans les deux chambres du parlement.

« Soyez rassurés que les 338 élus ainsi que les sénateurs sont acquis à la cause très noble de votre excellence », ont-il dit à Kabila.

Kabila a organisé cette rencontre alors que sa coalition dénonce des « tentatives de débauchage » de ses parlementaires par son allié de la coalition Cap pour le Changement (CACH) de Félix Tshisekedi, président de la RDC.

Tshisekedi avait annoncé, le week-end dernier, qu'il allait entamer des consultations pour mettre fin à la crise avec ses partenaires de la majorité parlementaire, fidèles à son prédécesseur Joseph Kabila.

Pour justifier sa décision, le président congolais avait énuméré les divergences au sein de la coalition au pouvoir qui portent sur « des questions relatives à la paix et à la sécurité nationale, à la Commission électorale nationale indépendante, à l'organisation des élections, à la gestion du portefeuille de l’État, à la territoriale, à la diplomatie, à l'indépendance de la justice ».

La tension était montée d’un cran lorsque Tshisekedi avait remporté une victoire dans sa bataille politique autour de la très stratégique Cour constitutionnelle face au camp Kabila.

Malgré l'opposition du FCC, le Président avait investi trois nouveaux membres de la Cour constitutionnelle dont les ordonnances de nomination signées en juillet par Tshisekedi sont traitées d’irrégulières par le camp Kabila.

Ces juges avaient prêté serment au cours d’une cérémonie en l'absence des présidents de l'Assemblée et du Sénat, Jeanine Mabunda et Alexis Thambwe Mwamba, du Premier ministre Sylvestre Ilunga ainsi que nombreux ministres et parlementaires pro-Kabila.
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