RDC : Kabila et sa famille posséderaient plus de 80 entreprises (Rapport américain)
-Le gouvernement congolais n'a encore fait aucune réaction ce rapport publié jeudi par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC), un projet du Centre de coopération internationale de l’Université de New York.

Congo, The Democratic Republic of the
AA/ Kinshasa/Pascal Mulegwa
Le Président congolais Joseph Kabila et sa famille posséderaient (partiellement ou totalement) plus de 80 entreprises, en République démocratique du Congo (RDC) et à l’étranger, révèle un rapport publié jeudi par un groupe d'études américain et consulté par Anadolu.
Ces entreprises interviennent dans tous les secteurs de l’économie «l’agriculture, les mines, le secteur banquier, l’immobilier, les télécommunications et les compagnies aériennes », précise le Groupe d’étude sur le Congo (GEC), un projet du centre de coopération internationale de l’Université de New York aux Etats-Unis.
Dirigé par l’américain Jason Stearns ancien expert de l’ONU en RDC, le groupe évoque également des licences d’exploitation de mines de diamants octroyées aux proches de Kabila.
Ces mines s'étendent sur plus de 720 kilomètres tout au long de la frontière avec l’Angola.
Le Rapport cite nommément des membres de la famille présidentielle dont Jaynet Kabila, la sœur jumelle du chef de l’Etat congolais, et Zoé Kabila son petit frère qui, selon le même document ont reçu plus de licences d’exploitation minière.
Les entreprises de ces derniers « ont gagné des millions de dollars grâce à des joint-ventures et à des contrats de sous-traitance, y compris avec Sicomines, partie prenante dans un accord d’exploitation minière de 6,2 milliards de dollars passé avec la Chine », indique la même source.
Ce rapport est le résultat de 20 mois d’investigation sur les réseaux d’affaires du Président Kabila et sa famille, précise son auteur déclaré « indésirable » en RDC par les autorités congolaises en Avril 2016.
Stearns avait déclaré que son expulsion serait liée au dernier rapport du GEC sur les massacres réguliers des civils perpétrés dans le territoire de Beni (Est) depuis octobre 2014 alors que Kinshasa justifiait son expulsion par des « fausses informations » fournies au service de migration, notamment sur sa résidence.
Le gouvernement congolais n'a encore fait aucune réaction sur ce rapport.
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.