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RDC: Jean-Pierre Bemba de retour à Kinshasa, le 23 juin

Lassaad Ben Ahmed  | 03.06.2019 - Mıse À Jour : 04.06.2019
RDC: Jean-Pierre Bemba de retour à Kinshasa, le 23 juin

Congo, The Democratic Republic of the
AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

L’ex-chef de guerre, ancien vice-président congolais et actuellement l'un des leaders de l'opposition en République démocratique du Congo (RDC), Jean-Pierre Bemba, a annoncé lundi son retour au pays le 23 juin, soit une semaine avant la célébration du 59ème anniversaire de l'indépendance.

"Mes chers compatriotes. C’est avec joie et enthousiasme que je vous annonce mon retour à Kinshasa, le dimanche 23 juin 2019 à 10h00", a tweeté l'opposant et leader du Mouvement de libération du Congo (MLC), deuxième grande force de l'opposition après la coalition de Moise Katumbi.

"J’ai hâte de vous retrouver pour que nous puissions ensemble renforcer l’unité de vue et d’action pour un Congo prospère", poursuit-il dans son tweet, sans préciser le rôle qu’il jouera face au président Félix Tshisekedi dont la légitimité reste contestée par Martin Fayulu, candidat que soutenait Bemba et Katumbi à la présidentielle du 30 décembre 2018.

Le retour de Bemba en RDC intervient un mois après le retour de Moïse Katumbi le 20 mai dernier.

Après trois années d'exil forcé, Katumbi, avait annoncé qu'il ne mènera pas une "opposition radicalisée" face à Tshisekedi, mais a promis de mener une opposition "républicaine".

A son arrivée à Kinshasa, Bemba prendra son vol pour sa province d'origine (l’Équateur, dans l'ouest du pays) pour inaugurer le mausolée de son père décédé le 1er juillet 2009 à Bruxelles et enterré le 13 juillet de la même année, a indiqué à Anadolu, la députée Eve Bazaiba, secrétaire générale du parti de Bemba, le MLC.

Après 11 ans d'absence, suite à une condamnation par la Cour pénale internationale (CPI) pour des présumés crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par sa milice (MLC) en Centrafrique entre 2002 et 2003, Bemba (57 ans) avait fait un premier retour triomphal à Kinshasa, le 1er août 2018, avant la présidentielle.

C’était suite à son acquittement, en juin de la même année par la CPI, qui l’avait condamné en première instance à 18 ans de prison.

Il avait, par ailleurs, été condamné pour avoir corrompu les témoins devant la Cour, ce qui avait conduit la Cour constitutionnelle congolaise à rejeter la candidature de Bemba à la présidentielle de 2018.

Pour ses années passées en prison, le gel de ses avoirs et la détérioration de ses biens, Bemba a exigé de la CPI un dédommagement de 78 millions de dollars.

Écarté de la course, le riche homme d'affaires avait résolu de soutenir la candidature de Martin Fayulu qui revendique sa victoire jusqu’à aujourd’hui.

Il avait récolté quelque 33 % des voix derrière Félix Tshisekedi (38%), selon les résultats non détaillés, publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), mais contestés par l'Eglise catholique qui avait affirmé Fayulu est sorti vainqueur avec plus de 60 % des voix exprimées.

La Ceni avait refusé de publier les résultats détaillés (de chaque circonscription électorale), tel que revendiqué par Martin Fayulu, l'Église catholique et la communauté internationale.

Proclamé vainqueur, Felix Tshisekedi n'a pas de majorité au parlement.

Il est lié par un deal secret avec son prédécesseur Joseph Kabila, dont la coalition est majoritaire à l'Assemblée nationale, au Sénat et dans la majorité des provinces.

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