Ontario
AA / Hamilton / Merve Aydogan
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est déclaré jeudi profondément préoccupé par l’escalade de la violence dans la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, avertissant que la détérioration de la situation aggravait les conditions humanitaires pour les civils.
« Le secrétaire général est profondément alarmé par l’escalade de la violence dans le Sud-Kivu et ses conséquences humanitaires, notamment le déplacement de plus de 200 000 personnes depuis le 2 décembre », a indiqué son porte-parole, Farhan Haq, dans un communiqué.
Guterres « condamne fermement l’offensive menée par l’Alliance Fleuve Congo / Mouvement du 23 mars (AFC/M23) dans plusieurs localités du Sud-Kivu, notamment Kamanyola, Luvungi, Katogota et Uvira, qui a fait des victimes parmi la population civile », précise le communiqué.
Selon le Centre africain d’études stratégiques, les affrontements entre le M23 et les forces gouvernementales dans l’est du Congo avaient déjà provoqué le déplacement d’au moins 500 000 personnes et fait plus de 3 000 morts à la fin février.
L’Alliance Fleuve Congo (AFC), une coalition rebelle active dans l’est de la RDC et comprenant le M23, a déclaré lundi que l’accord de paix négocié par les États-Unis et signé entre le Congo et le Rwanda constituait « une avancée, certes limitée, mais utile ».
Kinshasa et plusieurs acteurs régionaux accusent Kigali de soutenir le M23 depuis sa résurgence en novembre 2021, ce que le Rwanda dément systématiquement.
Guterres a appelé à « une cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités, conformément à la résolution 2773 (2025) du Conseil de sécurité », soulignant que « cette escalade risque de compromettre gravement les efforts visant à trouver une solution durable à la crise et augmente le risque d’un embrasement régional plus large ».
Cette résolution condamne le Rwanda pour son soutien présumé à l’offensive du M23 dans l’est du Congo et demande le retrait « immédiat » de ses troupes.
Le communiqué ajoute : « Il exhorte les parties à respecter leurs engagements pris dans le cadre des accords de Washington pour la paix et la prospérité, signés le 4 décembre, et à respecter pleinement le cadre de Doha pour un accord de paix global du 15 novembre. »
Soulignant l’implication continue de l’ONU sur le terrain, Guterres a affirmé que « les Nations Unies sont pleinement mobilisées pour travailler avec leurs partenaires afin d’assurer la fourniture d’une aide humanitaire à ceux qui en ont besoin, et réitèrent leur volonté de continuer à soutenir les efforts diplomatiques en cours pour rétablir la paix dans l’est de la République démocratique du Congo et dans la région, conformément au Cadre de paix, de sécurité et de coopération (PSC). »
*Traduit de l’anglais par Wafae El Baghouani
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