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RDC : Gaz lacrymogènes lors des funérailles d’un militant Anti-Kabila à Kinshasa

Esma Ben Said  | 19.05.2018 - Mıse À Jour : 19.05.2018
RDC : Gaz lacrymogènes lors des funérailles d’un militant Anti-Kabila à Kinshasa

Congo, The Democratic Republic of the

AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

La police congolaise a tiré des gaz lacrymogènes samedi pour disperser une centaine de militants d’opposition et de mouvements citoyens lors des funérailles de Rossy Mukendi, un militant tué le 25 février dernier lors des marches des Catholiques contre le pouvoir dans la capitale Kinshasa, a rapporté le correspondant d’Anadolu.

Entonnant des chants hostiles aux autorités et transportant le cercueil de leur camarade, des militants habillés à l'effigie de Rossy Mukendi ont été dispersés alors qu'ils se rendaient, en masse, vers un cimetière situé dans la périphérie de Kinshasa, a constaté Anadolu.

"Ils ont crée des embouteillages monstres, ils ne peuvent pas y aller à pied. Nous voulions simplement qu’ils prennent les transports afin de nous faciliter la tache, ils n’ont pas voulu (…) maintenant que nous avons agi, ils ont compris", a déclaré le chef de la police de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo.

Rossy Mukendi, la trentaine et membre du mouvement citoyen "Collectif 2016", a été tué par balle le 25 février lors de la répression de la marche organisée par des Catholiques contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.

Sa famille n'avait pas été autorisée à récupérer son corps à la morgue pour l'organisation des obsèques - pour des raisons "juridiques", selon la police qui devait procéder à plusieurs autopsies.

-"Le peuple gagne toujours"

Avant l’inhumation, la dépouille de Mukendi dans un cercueil couvert du drapeau national, a été exposée dans la cathédrale de Kinshasa lors d’une messe des suffrages ayant pris des allures politiques en présence de plusieurs opposants.

"Le peuple gagne toujours", scandait l’assistance aux yeux rougis lors de la lecture de l’oraison funèbre.

"Nous allons colorer le sol congolais de notre sang pourvu que nos enfants ne vivent pas esclaves dans leur propre pays", a déclaré Gertrude Ekombe, membre du comité laïc de coordination (CLC) qui a organisé les trois dernières marches (31 décembre, 21 janvier et 25 février) des Catholiques contre le pouvoir.

Au moins 15 personnes ont été tuées pendant ces manifestations, plus de 226 de blessés dont au moins 50 cas par balles, d’après l’Episcopat congolais, 17 morts d’après l’ONU.

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