AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

L’opposant Félix Tshisekedi a été désigné samedi à la tête du plus grand parti d’opposition en République démocratique du Congo (RDC), en succession à son père mort début février 2017 en Belgique, a rapporté le correspondant d’Anadolu.

Le vote qui a eu lieu samedi entre 01H GMT et 02H GMT, s’est tenu en marge d’un congrès extraordinaire de l’union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), ouvert vendredi dans la capitale Kinshasa.

Par main levée, 790 délégués de l’UDPS soit 98,38 % sur 803 votants, ont accordé leurs voix à Tshisekedi fils qui était jusque-là secrétaire général adjoint du parti.

Avant le vote, deux des trois candidats ont désisté. Guy Ebumu, seul candidat resté en lice avec Félix Tshisekedi a récolté dans la foulée quelque 8 voix.

"En vue de mettre l’UDPS en ordre de bataille, le congrès a décidé d’investir M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo candidat du parti à la présidence de la République", a déclaré Me Peter Kazadi, le rapporteur du congrès.

L’élection présidentielle à laquelle le chef d’Etat sortant Joseph Kabila n’est pas autorisé à se présenter après ses deux mandats dont le dernier a échu en décembre 2016, est prévue le 23 décembre 2018.

L’une des deux figures les plus populaires de l'opposition au régime du président Kabila, avec l'opposant en exil Moïse Katumbi, Tshisekedi fils, obtiendrait lors de cette présidentielle 13 % des voix et Mose Katumbi 24 %, d'après des sondages présentés vendredi par le Groupe d'études sur le Congo (GEC) et un Bureau d'études BERCI, tenu par des proches de Katumbi.

L’opposition doit cependant "surmonter les différences internes et les egos", estiment les sondeurs, qui ont conclu que 80 % de Congolais ont une opinion défavorable vis à vis du président sortant Joseph Kabila.

Félix Tshisekedi, 55 ans, succède ainsi à son père dont la dépouille n’a jamais été rapatriée ni inhumée faute de compromis entre sa famille et les autorités sur son lieu d’inhumation dans la capitale Kinshasa.