AA/Tunis

Les installations de l’ONG Médecins sans frontières (MSF), de l’Organisation mondiale de santé (OMS) et du centre de traitement d’Ebola de Biakato (Ituri) dans l'est de la République démocratique du Congo ont été attaqués dans la nuit de lundi à mardi 3 décembre, a rapporté la radio onusienne Radio Okapi.

Selon des sources locales, les auteurs de ces attaques ne sont pas encore identifiés, précise le même média, ajoutant que d'importants dégâts matériels ont été enregistrés.

Cette menace persistante a obligé l’ONG MSF à suspendre ses activités à Biakato et à évacuer tous ses agents de cette localité vers notamment Mambasa-centre, rapporte le média onusiens.

Des hommes non identifiés auraient jeté des tracts pour menacer d’attaquer cette organisation. Ils ont aussi jeté des projectiles dans les sites de l’OMS et au centre de traitement d’Ebola. Certains malades auraient aussi fui durant la nuit, selon les mêmes sources.

Aucune organisation ou système des Nations unies n’est actuellement opérationnel à Biakato, note encore Radio Okapi.

Vendredi 29 novembre dernier, tous les partenaires engagés dans la riposte contre Ebola s’étaient aussi retirés de la localité de Biakato, à la suite de l’attaque d'un centre de soin par des miliciens Maï-Maï, rappelle le même média.

Toutes les activités de riposte anti-Ebola sont suspendues, pendant que des morts continuent à être enregistrés notamment à Lwemba, où un décès a été enregistré, déplore la radio onusienne.

Ce décès porte à cinq, le nombre de morts enregistrés depuis vendredi après le retrait de l’équipe médicale de cette zone.

Déclarée en août 2018 dans l'est de la RDC, l'épidémie d'Ebola a fait à ce jour plus de 2000 morts selon les derniers chiffres officiels.