Politique, Afrique

RDC -Calendrier électoral : La France appelle au rejet de tout recours à la violence

L'opposition exige des élections «pas après Juin 2018» et le départ de Joseph Kabila «dès le mois prochain»

Lassaad Ben Ahmed  | 07.11.2017 - Mıse À Jour : 07.11.2017
RDC -Calendrier électoral : La France appelle au rejet de tout recours à la violence

Congo, The Democratic Republic of the

AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa

La France a appelé, mardi, au rejet de tout recours à la violence en République démocratique du Congo (RDC), où des mouvements de l’opposition et de la société civile ont appellé à des manifestations pour contester le calendrier électoral.

Ce calendrier électoral publié dimanche, a annoncé la tenue de l’élection présidentielle et des législatives pour le 23 décembre 2018.

La France «réitère son appel au dialogue et au rejet de tout recours à la violence, ainsi que la nécessité de la mise en œuvre urgente de l’accord du 31 décembre 2016», lit-on dans un communiqué du Quai d’Orsay, publié mardi.

Elle a exigé la poursuite de l’application des mesures de «décrispation» politique nécessaires pour réunir les conditions d’élections crédibles et inclusives et rappelé l’importance que le processus électoral soit conduit «dans le respect de l’esprit de consensus qui avait prévalu» lors de la signature de l’accord politique conclu fin 2016 entre le pouvoir et l’Opposition, pour une sortie de crise en RDC.

Cet appel français intervient alors que le principal mouvement citoyen congolais, Lutte pour le changement (Lucha), a appelé à des manifestations «pacifiques» les 15 et 28 novembre pour «bloquer complètement» le pays «sans discontinuer», jusqu’à la chute «effective» du régime de Joseph Kabila.

Contacté par Anadolu, Augustin Kabuya, le porte-parole du parti historique d’opposition en RDC, l’UDPS a qualifié ce calendrier de «distraction» et de « défi lancé au peuple par Kabila et sa commission électorale» chargée, selon lui «d’assurer indéfiniment le maintien de Kabila au pouvoir».

Il a exigé des élections «pas après Juin 2018» et le départ de Joseph Kabila «dès le mois prochain», pour laisser la voie à une «courte transition».

L’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Nikki Haley a salué lundi la publication de ce calendrier qui établit un échéancier «clair pour une transition du pouvoir», mais l’ONG Américaine Human Rights Watch (HRW) a affirmé dans son communiqué publié mardi qu’un «grand nombre» de Congolais sont, «à juste titre, sceptiques».

L’Organisation a appelé l’ONU à «protéger» les manifestants pacifiques et les personnes en danger et à «manifester leur soutien à la quête du peuple congolais pour un avenir plus démocratique et respectueux de leurs droits».

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