RDC / Belgique: rétablissement du commerce de diamant

Congo, The Democratic Republic of the
AA / Tunis
La République démocratique du Congo et la Belgique ont signé un mémorandum d’entente pour le rétablissement du commerce légal des diamants entre les deux pays, a annoncé la présidence congolaise dans un communiqué, jeudi.
La cérémonie de signature a eu lieu mercredi à Anvers, principal centre diamantifère au monde, à l’occasion de la visite officielle du président congolais, Félix Tshisekedi, en Belgique.
« Après plusieurs années de rupture de coopération commerciale, la RDC et la Belgique viennent de renouer avec la signature du mémorandum de partenariat entre « l'Antwerp World Diamond Center » (AWDC) et le Centre d'expertise, d'évaluation et de certification des substances minérales précieuses semi précieuses de la RDC ( CEEC) », a écrit la présidence congolaise dans son communiqué.
« Le Diamant congolais sera retracé afin que sa commercialisation à Anvers profite à la population », a ajouté la même source.
Auparavant, « le minerais congolais transitait par d'autres marchés formels et informels », pour être commercialisé, a rappelé la présidence congolaise.
« Les Congolais devraient être les premiers bénéficiaires de leurs richesses. Nous veillerons strictement sur la traçabilité du diamant afin d’écarter toute éventualité que ces ressources ne soient destinées aux groupes armés et autres mouvements terroristes », a déclaré le président congolais, à cette occasion.
Lors de sa visite, Tshisekedi a assisté à la signature d’un deuxième protocole de coopération entre le port de Matadi et celui d'Anvers. Lequel protocole devrait faciliter les flux commerciaux entre les deux pays.
En 2018, la RDC a extrait 15 millions de carats et se classait troisième producteur au monde après la Russie et l’Australie, selon les chiffres de « statista.com ». Le pays produit principalement du diamant industriel mais aussi de bijoux et de couleurs.
Les relations belgo-congolaises avaient connu un épisode tendu, suite à l'ajournement à plusieurs reprises des élections (depuis 2016), pour des raisons sanitaires et de sécurité.