AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Au moins 11 personnes ont trouvé la mort et plus de 30 autres ont été portées disparues dans le naufrage d'une embarcation de fortune sur le fleuve Congo dans le Nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a appris Anadolu, mercredi, d'une source officielle locale.

Transportant passagers et marchandises, la baleinière qui assurait, mardi, une liaison commerciale entre la localité de Lukutu et la ville de Kisangani, capitale de la province de Tshopo a "chaviré à hauteur du territoire d'Isangi dans la localité de Bahunga après s'être heurté à un rocher", a déclaré à Anadolu Jean-Pierre Mbokube, commissaire fluvial local. Et de préciser qu'il ignorait le nombre de passagers qui étaient à bord de la baleinière.

"Le bilan provisoire est de 11 morts ", a déclaré à Anadolu le président de la société civile du territoire de Isangi Joseph Basayi, ajoutant que le nombre de disparus serait entre 30 et 50.

"Les corps ont été repêchés mais les recherches se poursuivent", a-t-il ajouté précisant que les corps repêchés ont été inhumés mardi en fin de journée.

Contactée par Anadolu, Sabrina Doko administrateur du territoire de Basoko d’où provenait la baleinière dans la la nuit de lundi à mardi, a confirmé ce bilan.

Les naufrages sur les voies maritimes congolaises principalement sur le fleuve Congo long de 4 700 kilométrées, sont fréquents en raison du non-respect des règles de navigation et du mauvais état des voies et engins de navigation.

En l'absence de routes praticables, dans cette région en grande partie couverte par la forêt équatoriale, les voies fluviales constituent les principaux moyens de transport comme dans la plupart des régions de la RDC, grand pays d'Afrique centrale pourvu de nombreux lacs et cours d'eau dont le plus important est le fleuve Congo.

Une mesure gouvernementale interdit aux baleinières (embarcations de fortune) de naviguer la nuit sur les eaux congolaises, elle est toutefois rarement respectée.

Selon des sources contactées par Anadolu, les armateurs congolais préfèrent naviguer la nuit pour éviter de payer des taxes et échapper aux tracasseries des multiples services étatiques dans les ports.