RDC : 8 morts dans une embuscade contre l'armée dans l'Est (source militaire)
-Le gouverneur de la province du Nord-Kivu, a alerté mercredi, sur la multiplicité des attaques par les miliciens Maï-Maï qu’il accuse de préparer une "nouvelle guerre"

Congo, The Democratic Republic of the
AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa
Deux soldats congolais et six miliciens relevant d’un groupe armé Mai-Mai ont été tués dans des combats qui les ont opposés près de Nyamilima, une localité de la province du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a appris vendredi Anadolu de source militaire.
« Nous avons perdu deux de nos hommes mais nous avons aussi tué six miliciens Maï-Maï et capturé huit autres à l’issue des combats qui ont suivi l’embuscade tendue jeudi soir contre l’armée par ces miliciens », a déclaré à Anadolu le major Guillaume Djike , porte-parole des opérations Sukola 2 lancées depuis 2015 contre les groupes armés locaux et les forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
L’armée a poursuivi la bande de miliciens retranchés dans les localités autour de Nyamilima, a-t-il ajouté rapportant que la situation était désormais «sous contrôle».
La veille de cette attaque, le gouverneur du Nord-Kivu dont relève la localité de Nyamilima avait alerté le haut commandement de l’armée congolaise sur les attaques à répétition des groupes armés dans le grand Nord de sa province.
Ces attaques, selon lui, « dépassent de loin la capacité des présumés Maï-Maï ».
Il a indiqué que l’ampleur des frappes laisser supposer l'existence « d'une autre force » non encore identifiée qui soutiendrait ces miliciens. Il a enfin alerté sur le fait qu’une nouvelle guerre «se profile à l'horizon» dans le Nord-Kivu.
L’Est de la RDC est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés et ethniques. Une rébellion partie de ces contrées avait réussi à renverser le régime de l'ancien dictateur, Mobutu Sese Seko en 1997, avec l’appui des pays voisins dont le Rwanda, selon des observateurs politiques.