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RDC : 30 exécutions "extra-judicaires" et 64 civils tués en Juillet (ONU)

- Le gouvernement congolais n'a pas commenté ce nouveau rapport.

Esma Ben Said  | 16.08.2017 - Mıse À Jour : 16.08.2017
RDC : 30 exécutions "extra-judicaires" et 64 civils tués en Juillet (ONU)

Congo, The Democratic Republic of the

AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa

L’ONU a annoncé mercredi avoir documentée 30 exécutions "extra-judicaires" perpétrées les forces de sécurité congolaises et la mort de 64 civils dans les zones en conflits au cours du mois de Juillet dernier en République démocratique du Congo (RDC).

Dans un rapport publié mercredi et dont Anadolu a reçu copie, le bureau conjoint des Nations- Unies aux droits de l’homme (BCNDUH) affirme avoir répertorié 398 violations des droits de l’homme sur l’étendue du territoire congolais et accusé les forces de sécurité d’avoir perpétrées 30 exécutions sommaires en Juillet.

Dans les provinces en conflit, 64 civils ont été tués dont 38 par les groupes armés qui infestent l’Est congolais, région déchirée par plus de vingt ans de conflits armés, fonciers et interethniques.

A l’instar des mois précédents, "les agents de l’Etat ont commis plus de violations des droits de l’homme que les combattants de tous les groupes armés confondus. Ils sont responsables de près de 55% des violations documentées en juillet 2017" souligne le rapport.

Le gouvernement congolais n'a pas commenté ce nouveau rapport.

Début Aout, le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme avait dénoncé dans un rapport, 251 exécutions "sauvages" perpétrées par des agents de l’Etat, soit par des milices de tout bord ou des rebelles entre le 12 mars et le 19 juin dans la région du Kasaï (Centre) ravagée par des violences meurtrières depuis 1 an.

Le rapport s’est basé sur des entretiens menés par les enquêteurs avec 96 personnes, qui ont fui vers l’Angola voisin, pour échapper aux violences. Kinshasa avait plus tard réagit à ce rapport, le jugeant "d’inopportun" et de "prématuré" avant le début ou la fin de l’enquête internationale dont Kinshasa gardera la direction.

La publication de ce genre de rapport "renforce les suspicions quant à la neutralité du haut commissaire et la volonté de certaines puissances hostiles à vouloir instrumentaliser ce dernier pour déstabiliser les institutions congolaises" avait écrit le gouvernement congolais dans un communiqué.

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