Afrique

RDC : 150 civils massacrés ces trois dernières semaines à Beni (Elus)

Nadia Chahed  | 11.06.2021 - Mıse À Jour : 11.06.2021
RDC : 150 civils massacrés ces trois dernières semaines à Beni (Elus)

Kinshasa

AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa

Des élus congolais ont fait un décompte vérifié de quelque 150 civils tués en l’espace de trois semaines dans le territoire de Beni, sanctuaire des forces démocratiques alliés (ADF), un groupe armé d’origine ougandaise sévissant dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

« Nous sommes étonnés que vous ayez omis d’exprimer la moindre compassion du gouvernement de la République à l’égard des femmes, enfants, jeunes et vieux dont 150 ont été massacrés en l’espace de 21 jours », ont indiqué les députés nationaux du Nord-Kivu dans une correspondance - dont Anadolu dispose d’une copie - adressée au premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.

Ils ont, en outre, demandé au chef de l’exécutif congolais d’apporter assistance « aux survivants qui endurent la souffrance insupportable ».

Situé dans le nord de la province du Nord-Kivu frontalière avec l’Ouganda, le territoire de Beni est sous le joug des massacres de ces rebelles.

Pour endiguer la violence dans la région, le président congolais Felix Tshisekedi a décrété depuis début Mai, un état de siège au Nord-Kivu et dans la province voisine de l’Ituri devenue autre sanctuaire de l’ADF, groupe armé qui dispose de combattants étrangers dont des Rwandais, Ougandais, Tanzaniens, des Érythréens et des Éthiopiens aux cotés de recrues congolaises.

L’état de siège - mesure exceptionnelle sous forme d’état d’urgence aggravé - a consacré le transfert des pouvoirs des autorités civiles vers de nouvelles autorités militaires y compris dans l’appareil judicaire.

Les opérations lancées dans le cadre de l'état de siège ont permis de « démanteler tous les lieux occupés par les généraux des ADF », a déclaré mercredi le porte-parole de l’armée congolaise, le général-major Leon Richard Kasonga, lors d’une conférence de presse à Kinshasa. Il a également évoqué la destruction d’une fabrique d’armes artisanales et la logistique des groupes armés ADF. Les « fuyards ont été poursuivi en Ituri », a-t-il affirmé. La société civile conteste ces affirmations et parle d’effets d’annonce sans impact réel sur le terrain.

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