AA / Kinshasa/ Pascal Mulegwa

Onze civils ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi lors d'une incursion des rebelles à Beni dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), portant à 213 le nombre des victimes de tueries, attribuées aux rebelles ougandais des forces démocratiques alliés (ADF) en six semaines, a indiqué lundi une ONG congolaise.

Les assaillants "ont opéré un véritable carnage à  Kamango , territoire de Beni, dans la nuit de dimanche à lundi 16 décembre", écrit le Centre d'étude pour la promotion de la démocratie, la paix et les droits de l'homme (Cepadho).

Selon la même source, les "terroristes ont pris d'assaut" la localité autour de 20h GMT et procédé par un "porte à porte", tuant à leur passage 11 civils trouvés dans leurs habitations. Les victimes ont été tuées "par balles".

Comme pour la majorité d'attaques, celle de Kamango s'est déroulée dans un endroit "isolé" et "loin" des forces de sécurité.

Contactée par Anadolu, une habitante de Kamango, a indiqué que deux nourrissons avaient été retrouvés avant le lever du soleil entrain de "téter" leurs mères massacrées.

Kamango s'est vidée, lundi, après ce massacre, selon Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni.

Ils se réfugient à Nobili, un village congolais situé près de la frontière avec l'Ouganda, pour un "munimum de sécurité", a déclaré Kibwana. Ce massacre a porté à 213, le nombre des victimes en six semaines, d'après l'ONG Cepadho.

Les tueries sont chroniques dans la région depuis 2014. Plus de 3000 civils ont été tués durant cette période, d'après la société civile.

Ces tueries se sont intensifiées depuis le lancement par l'armée congolaise d'offensives de "grande envergure" contre les ADF, rebelles ougandais retranchés dans la région depuis 1995.

Ils sont accusés par la société civile, d'être auteurs de massacres de plus de 3000 civils depuis 2014 dans le territoire de Beni.