Afrique

RCA : une association de victimes exige l'arrestation de l'ex-président François Bozizé

Nadia Chahed  | 07.08.2020 - Mıse À Jour : 07.08.2020
RCA : une association de victimes exige l'arrestation de l'ex-président François Bozizé

Bangui

AA/Bangui/Sylvestre Krock

En République centrafricaine (RCA) l’association des veuves, veufs et orphelins des crises de 2002 à 2012 se concerte afin de définir des stratégies d’action pour obtenir l’arrestation de l’ancien président François Bozizé.

Un communiqué convoquant les membres de l’association à une rencontre ce week-end a été publié jeudi à Bangui.

Jordy Trépassé, président de cette association a déclaré à cet effet : "Nous avions déposé une requête auprès du Tribunal de grande instance de Bangui en vue d’un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancien président Bozizé, mais elle est demeurée sans suite. Nous pensions que c’est parce qu’il était encore en exil. Or, l’ancien président est à Bangui depuis un an et les autorités judiciaires ne disent rien".

Rappelant les exactions de l'ancien président, Trépassé indique, entre autres, que ce dernier "avait une prison spéciale à Bossembélé appelée Guantanamo où on torturait les gens. Donc, il doit répondre de ses actes devant la justice de son pays".

Bozizé est également accusé d'avoir recouru à des mercenaires tchadiens pour accéder au pouvoir le 15 mars 2003.

Par la suite, lorsqu’il devait faire face à la rébellion de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) de Jean Jacques Démafouth, sa garde prétorienne aurait commis plusieurs exécutions sommaires rapportées par Human Rights Watch à l’époque.

Il a donc instauré un régime policier caractérisé par les restrictions de l’espace politique, le symbole manifeste étant la création de la prison spéciale de Bossembélé. Sa gestion familiale du pouvoir s’est matérialisée par une Assemblée nationale où siégeaient sept membres de sa famille et de ses proches.

Renversé le 24 mars 2013 par la coalition Séléka, Bozizé s’est exilé à Kampala en Ouganda avant de retourner à Bangui mi-décembre 2019.

Entretemps, sous le régime de transition, un mandat d’arrêt a été émis à son encontre. Il a également été visé par des sanctions onusiennes, notamment une interdiction de voyager. Malgré cette interdiction, Bozizé est revenu de Kampala à Bangui de façon obscure. Et, et depuis le 25 juillet 2020, il a été investi candidat pour le compte de son parti le ‘’Kwa na kwa’’ à la présidentielle de décembre prochain.

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