Afrique

RCA/Massacres du nord-ouest: 4 rebelles 3R remis aux autorités

-Selon le dernier bilan officiel, 34 personnes ont été tuées mardi dans des violences attribuées au mouvement 3R dans le nord-ouest du pays.

Nadia Chahed  | 25.05.2019 - Mıse À Jour : 27.05.2019
RCA/Massacres du nord-ouest: 4 rebelles 3R remis aux autorités

Bangui

AA/Bangui/Sylvestre Krock

Quatre chef-rebelles du groupe armé 3R, soupçonnés d'avoir dirigé les dernières attaques contre plusieurs localités du nord-ouest centrafricain, ont été arrêtés et remis par leur mouvement à la Minusca (Mission onusienne en RCA), ont rapporté des médias locaux et français.

Condamnant ces violences qui ont fait au moins 34 morts, mardi, le gouvernement centrafricain et la Minusca avaient sommé le leader du mouvement 3R, Abbas Sidiki, de remettre les auteurs de ces massacres aux autorités.

Bangui lui a accordé, mercredi, un délai de 72 heures pour remettre les coupables, "sous peine d’être tenu personnellement responsable de ces actes". Le même délai a été accordé au mouvement pour "démanteler ses bases et barrières illégales".

La remise des commandants rebelles a été faite, vendredi, soit moins de 24 heures de la fin de l’ultimatum du gouvernement, précise le site "Corbeaunews".

Les présumés commandants et auteurs de ces massacres seraient entre les mains de la Minusca qui cherche en ce moment à les transférer à Bangui afin de les remettre à la justice centrafricaine, précise la même source.

La remise de ces rebelles a été confirmé par le porte-parole du mouvement 3R, le général Siwo, rapporte de son côté Radio France Internationale (RFI), rappelant qu'il y a deux jours, celui-ci assurait encore qu'ils n'étaient pas responsables des massacres commis dans la région de Paoua mardi et qu'à ce titre, ils ne pouvaient "livrer des coupables qu'ils ne connaissent pas".

Changeant de ton dès vendredi, le général Siwo a annoncé que leur haut commandement avait envoyé sur place une mission d'enquête qui a établi la responsabilité de trois de leurs combattants qui auraient agi de leur propre chef, rapporte encore RFI.

Il a, en outre, déclaré que les auteurs de cette attaque ont été remis à la Minusca et au représentant du gouvernement centrafricain dans la ville de Paoua.

S'agissant du démantèlement des "barrières illégales", Siwo a affirmé "nous n'avons jamais eu de barrières".

Selon le dernier bilan officiel, 34 personnes ont été tuées mardi dans le nord-ouest du pays, des sources diplomatiques citées par RFI, évoquent, toutefois une cinquantaine de morts.

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