AA/Bangui/Sylvestre Krock

Le Comité du Conseil de sécurité concernant la République centrafricaine a ajouté Abbas Sidiki, chef du mouvement rebelle Retour, réclamation et réhabilitation (3R) sur la liste de personnes visées par des sanctions.

Cette annonce a été faite dans un communiqué du Comité en question publié le 5 août courant.

Le Comité rappelle que Sidiki "dirige la milice Retour, Réclamation et Réhabilitation (3 R), active en République centrafricaine (RCA), qui a tué, torturé, violé et déplacé des civils, s’est livrée au trafic d’armes, à des activités de taxation illégales et s’est engagée dans une guerre avec d’autres milices depuis sa création en 2015. Bi Sidi Souleman lui-même a également participé à des actes de torture".

"Le groupe des 3 R a signé l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine le 6 février 2019 mais a commis des actes contraires à l’Accord et reste une menace pour la paix, la stabilité et la sécurité de la République centrafricaine", rappelle le communiqué.

Le comité rapporte, notamment, que "le 21 mai 2019, ce groupe a tué 34 civils non armés dans trois villages, exécutant sommairement les hommes adultes" ajoutant que Sidi Bi Souleman, connu sous le nom d'Abbas Sidiki, "a ouvertement confirmé à une entité des Nations Unies qu’il avait dépêché certains de ses éléments dans les villages en question à la date des faits, sans toutefois admettre avoir donné l’ordre de tuer".