RCA: La mission onusienne force des rebelles Seleka au repli loin de Sibut
Aucun bilan n'a été disponible après des affrontements entre forces internationales et Seleka ce week-end, ayant fait "plusieurs morts", selon des sources.

Bangui
AA/ Bangui/ Sylvestre Krock
Les forces onusiennes et françaises en Centrafrique ont forcé des combattants de la milice Seleka, à se replier, lundi matin, loin de la ville de Sibut (Centre), a appris Anadolu de sources concordantes.
"Les combattants Seleka sont actuellement positionnés à une vingtaine de kilomètres de Sibut", selon une source militaire onusienne contactée lundi par Anadolu.
"Une centaine de combattants du Front Populaire Pour la Renaissance de Centrafrique [FPRC-faction de l'ancienne Seleka, ndlr] ont quitté, il y a une dizaine de jours, leur fief de Kaga Bandoro (Nord) pour installer leurs hommes au Palais de la Renaissance [Palais présidentiel à Bangui, ndlr] et changer le régime", a informé, lundi dans une déclaration à Anadolu, le Préfet de Kémo (Centre Ouest, dont Sibut est une sous-préfecture) Lazare Ngaya, alors qu'aucune réaction de cette faction Seleka n'a pu être disponible jusqu'à lundi 12 GMT.
Alors qu'ils n'étaient, samedi, qu'à une dizaine de kilomètres de la localité de Sibut (180 kilomètres au Nord de Bangui), les forces onusiennes en Centrafrique, la Minusca, ainsi que les forces françaises, Sangaris, "se sont opposées à cette avancée sur Bangui", informe le Préfet, citant une source au sein de la Minusca.
Les combats s'étaient poursuivis jusqu'à dimanche soir pour faire "plusieurs morts", selon la source militaire onusienne à Anadolu, alors qu'aucun bilan officiel n'a pu être disponible jusqu'à lundi, 12 GMT auprès des parties concernées.
Ces troubles interviennent alors que la RCA ne s'est pas rétablie des derniers rebondissements sécuritaires. Des violences intercommunautaires, nées de la décapitation d'un jeune musulman, avaient fait, fin septembre, plusieurs dizaines de morts et de blessés.
Plusieurs partis politiques, invités à prendre part, dès ce lundi, à une concertation générale, ont d'ores et déjà annoncé leur boycott. Ils entendent, ainsi, protester contre la politique de la présidente de transition Catherine Samba Panza, initiatrice de cette concertation avec les forces vives de la nation. De leur côté, les autorités de la transition centrafricaine cherchent, à travers cette initiative, à assurer les conditions nécessaires pour la tenue d'élections générales avant la fin de l'année.
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