Afrique

Rabat demande à une partie du personnel de la MINURSO de quitter le pays

Le Maroc a fortement réagi à aux déclarations du SG de l’ONU qui qualifiait la situation au Sahara «d’occupation».

Khalid Mejdoub  | 17.03.2016 - Mıse À Jour : 18.03.2016
Rabat demande à une partie du personnel de la MINURSO de quitter le pays

Rabat

AA / Rabat / Khaled Mejdoub

Le Maroc a demandé à des fonctionnaires de la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) quitter le pays dans les jours à venir.

C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public par le ministère marocain des Affaires étrangères et dont Anadolu a eu copie, jeudi.

"En application des mesures prises par le gouvernement marocain et annoncées mardi dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères, la représentation permanente du Royaume du Maroc à New York a remis, au Secrétariat Général des Nations Unies, la liste des personnes concernées par la réduction significative de la composante civile et en particulier politique de la MINURSO, leur départ effectif devant intervenir dans les jours à venir", lit-on dans le communiqué.

''Par ailleurs, les mesures concrètes ont été prises, ce jour, pour l'annulation de la contribution volontaire (financière) du Maroc au fonctionnement de la MINURSO'', ajoute le communiqué.

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Slaheddine Mezouar, avait remis une lettre au Secrétaire général des Nations pour détailler les protestations officielles du Maroc au sujet des déclarations de Ban Ki-moon et de ses agissements « inacceptables ».

Il lui a transmis également le rejet total par le peuple marocain et les forces vives du pays à ses déclarations sur la question du Sahara.

Le Secrétaire général des Nations Unies avait, lors d’une visite des camps des réfugiés sahraouis, utilisé le terme « occupation » pour qualifier la situation du territoire, ce qui a provoqué un tollé général au Maroc et l’organisation d’une marche imposante dimanche dernier pour dénoncer les propos de Ban Ki-moon et s’attaquer à sa personne.

Le Maroc a décidé une réduction «significative» de son personnel et de sa participation à la «Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental», indique un communiqué publié, très tard dans la soirée du mardi, par le ministère marocain des Affaires étrangères, et dont Anadolu a eu copie.

Le Maroc a annoncé également la suppression, dans les jours à venir de sa contribution financière volontaire au budget de la Mission onusienne.

Des manifestations imposantes ont été organisées, dimanche, dans la capitale marocaine Rabat pour protester contre les déclarations de Ban Ki-moon, une réaction qui a fortement déplu au Secrétaire général et provoqué sa «colère et sa déception», selon son porte-parole, Stéphane Dujarric.

Le Secrétaire général des Nations Unies avait visité les camps des réfugiés sahraouis établis en Algérie, au début du mois de mars courant, précisant à cette occasion qu’il ne ménagera aucun effort pour contribuer à identifier une solution à la crise du Sahara.

Colonie espagnole jusqu’à 1975, le Sahara est un territoire situé, au sud duMaroc, il est disputé par le Maroc et le Front Polisario, appuyé par l’Algérie.

Un cessez-le-feu a été conclu en 1991 entre les deux parties sous les auspices des Nations Unies, qui maintiennent une Mission sur place, dont le mandat d'organiser un référendum d'autodétermination est renouvelé chaque année, en vertu de la résolution 690 du Conseil de sécurité (avril 1991).

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