Prestation de serment en Tunisie : Saïed critique la recherche d’une « issue juridique impossible »
-Lors de la rencontre du Président de la République avec des députés de plusieurs blocs parlementaires, à la suite de la réunion tenue par le chef du gouvernement avec des professeurs de droit constitutionnel.

Tunisia
AA/ Tunis
Le président tunisien, Kaïs Saïed, a critiqué mercredi la tentative de recherche d’une « issue juridique impossible » à la crise de « prestation de serment constitutionnel ».
C’est ce qui ressort d'un communiqué publié par la Présidence de la République, au terme d'une réunion tenue au palais présidentiel de Carthage, entre Kaïs Saïed, et des élus de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP/Parlement), qui a examiné les raisons de la crise relative au dernier remaniement ministériel et la non invitation des 11 nouveaux ministres pour la prestation de serment.
La rencontre avec le chef de l’État a réuni les députés Samia Abbou, Mohamed Ammar, Hichem Ajbouni, et Nabil Hajji du « Courant démocrate » (22 députés /217), Zouhair Maghzaoui et Haykal Makki du « Mouvement Echaab » (14 députés), Hatem Mliki (hors groupe), Samir Dilou et Naoufel Jammali du mouvement «Ennahdha» (53 députés), Marouane Felfel et Mustapha Ben Ahmed du parti «Tahya Tounes » (10 députés).
Saïed a réaffirmé, à cette occasion, que « le remaniement ministériel est entaché de nombreuses violations » et qu'il est « soucieux du respect et de l’application de la Constitution ».
Et le président tunisien de poursuivre : « Nous sommes dans un pays libre, et la solution à la crise actuelle est de respecter le texte constitutionnel, et non les interprétations ou les fatwas, qui peuvent paraitre justes à première vue mais qui constituent en vérité une violation de la constitution ».
« La solution ne réside pas dans la recherche d'une issue juridique impossible », a-t-il précisé.
Mechichi s’est réuni mercredi avec un groupe de constitutionnalistes et de doyens des facultés de Droit, dans le but « d'entendre leurs propositions et opinions face à une telle situation qui a porté atteinte aux intérêts de l’État », avait indiqué la Présidence du gouvernement par voie de communiqué.
Le chef du gouvernement avait averti que « la Tunisie traverse l'une des périodes les plus difficiles de son histoire, aux niveaux économique, social, constitutionnel et institutionnel ».
Le 16 janvier dernier, le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, avait procédé à un remaniement ministériel portant sur 11 portefeuilles (parmi 25).
Les 11 nouveaux ministres avaient obtenu la confiance du Parlement, 10 jours après.
Le président, Kaïs Saïed, n’a pas adressé jusqu’à ce jour d’invitation aux 11 nouveaux ministres pour la prestation de serment, et ce, en raison des soupçons de corruption et de conflits d'intérêt qui pèsent sur certains parmi eux.
Saïed avait affirmé auparavant qu’il n’était pas au courant dudit remaniement.
*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.