Première en Éthiopie: Une femme élue à la tête du parlement
- Muferiat Kamil est originaire de la Région des nations, nationalités et peuples du Sud, où elle a occupé plusieurs fonctions en tant que membre du Mouvement démocratique des peuples du sud de l'Éthiopie (MDPSE).

Addis Abeba
AA / Addis Abeba / Ibrahim Saleh
Le Conseil des représentants des peuples ; la chambre basse du parlement éthiopien, a élu jeudi à sa tête, Muferiat Kamil, première femme éthiopienne à occuper ce poste.
Muferiat Kamil succède ainsi à Abadula Gemeda qui a démissionné fin 2017. Ayant accédé à ce poste en 2010, celui-ci devait quitter ses fonctions en 2020.
Muferiat Kamil est originaire de la Région des nations, nationalités et peuples du Sud, où elle a occupé plusieurs fonctions dans la vie publique en tant que membre du Mouvement démocratique des peuples du sud de l'Éthiopie (MDPSE).
Le MDPSE est l’un des partis membres de la coalition du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE), au pouvoir depuis 1991.
Plus tôt dans la journée, le Conseil des représentants des peuples a accordé son vote de confiance au nouveau gouvernement, dirigé par Abiy Ahmed (42 ans), premier Éthiopien issu de l'ethnie Oromo à occuper le poste de Premier ministre du pays.
Le correspondant d'Anadolu a rapporté que les 547 députés ont voté à l’unanimité en faveur du nouveau gouvernement, dont les membres ont prêté serment.
La nouvelle équipe de l’Exécutif est composée de 10 nouvelles recrues et de 19 ministres du gouvernement précédent, dont 13 ont été maintenus dans leurs postes et six autres ont vu leurs portefeuilles changés.
Trois femmes figurent dans la liste des ministres.
Le 2 avril, le Conseil des représentants des peuples avait approuvé la nomination d’Abiy Ahmed, comme Premier ministre, pour succéder à Hailemariam Dessalegn qui avait démissionné le 15 Février dernier, de la présidence de la coalition au pouvoir et de la présidence du gouvernement.
Dessalegn avait cédé à la pression provoqué par les protestations contre l’exclusion et la marginalisation qui ont secoué le pays. Les manifestants, notamment dans la région d’Oromia, ont revendiqué le développement, la justice et plus de libertés.
Avant de prendre les commandes du gouvernement, Abiy Ahmed a du se charger, le 22 février, de la direction du FDRPE.
Créé en 1989, le FDRPE est composé de quatre partis politiques : le Mouvement démocratique des peuples du sud de l'Éthiopie (MDPSE), le Front de libération des peuples du Tigré (FLPT), le Mouvement national démocratique amhara (MNDA) et l’Organisation démocratique du peuple oromo (ODPO).