AA/ Malabo/ Samuel Obiang

Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis 37 ans, a raflé 93,7% des suffrages à l'élection présidentielle du 24 avril, selon des résultats officiels provisoires publiés par la Commission électorale de Guinée équatoriale.

Parmi ses six rivaux -dont trois indépendants- les candidats Bonaventura Monsuy Asumu (Parti de la coalition sociale-démocrate) et Avelino Mocache Mehenga (Union du Centre Droit) ont obtenu chacun près de 1,5% des voix, a annoncé Clemente Engonga, le président de la Commission électorale lors de la publication des résultats, jeudi soir.

D'après Engonga, «la lecture des résultats a révélé des anomalies, plusieurs localités comptant un nombre supérieur de votants que d’inscrits».

«Des électeurs ont sans doute voyagé le jour du scrutin, et ont voté dans des centres de votes différents de ceux où ils étaient enregistrés», a-t-il justifié alors que l'opposition a dénoncé, à plusieurs reprises, des fraudes.

Décrit comme "sans aucune surprise" par les observateurs de la scène politique équato-guinéenne, ce scrutin reconduit pour un cinquième septennat, Nguema au pouvoir depuis 1979.

Le doyen des chefs d'Etat africains par sa longévité au pouvoir s'était vu réélire à la dernière présidentielle de 2009 avec un score dépassant les 95%. Son régime est souvent dénoncé, notamment par les organisations des droits de l'homme, pour la "répression" de ses opposants, ainsi que pour la "corruption" qui règne au sein de son élite au pouvoir, ce qui est régulièrement démenti par Malabo.
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