Afrique

Nouvelle nuit de violences au Burundi alors que les concertations entre Bujumbura et l’UE démarrent

Deux personnes, dont un policier, ont été tuées à Bujumbura.

Esma Ben Said  | 08.12.2015 - Mıse À Jour : 08.12.2015
Nouvelle nuit de violences au Burundi alors que les concertations entre Bujumbura et l’UE démarrent

Bujumbura

AA/Bujumbura/ Jean Bosco Nzosoba

Deux personnes, dont un officier de police, ont été tuées durant une nouvelle nuit de violences, à Bujumbura, la capitale burundaise, selon des responsables locaux tandis que des concertations entre l'Union Européenne et Bujumbura, pour une sortie de crise, démarrent à Bruxelles.

D’après les habitants interrogés par Anadolu, de nombreux tirs et des explosions de grenades ont été entendus durant toute la nuit de lundi à mardi, en particulier dans les quartiers de Bwiza et Jabe (à proximité du centre-ville) et dans le quartier de Musaga (Sud de Bujumbura), théâtre de nombreuses manifestations depuis l’annonce, en avril dernier, de la candidature du Président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.

«Des insurgés ont tenté d’attaquer à coups de grenades et de fusils des éléments de la police à Bwiza et Jabe, il y a eu échange de tirs et deux personnes ont été tuées »,  selon le porte-parole de la Police Nationale du Burundi, Pierre Nkurikiye, qui s’exprimait lors d’un point de presse, mardi.

« L’une des victimes se trouve être un policier en tenue civile, son corps a été trouvé ce matin dans le quartier de Kinanira qui jouxte celui de Musaga. L’autre, dont le corps a été découvert tout près du centre de Bujumbura, il s’agit d’un percepteur des impôts », a annoncé le porte-parole.

Alors que les violences se poursuivent au Burundi, des consultations se sont ouvertes, mardi à Bruxelles, entre Bujumbura et l’Union Européenne conformément à l'article 96 des Accords de Cotonou, qui régissent la coopération entre l'UE et les pays de la zone ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique).

L’objectif de la rencontre de Bruxelles est de trouver un accord rapide pour une sortie de crise. 

Depuis l’annonce de la candidature de Nkurunziza, le Burundi a plongé dans la tourmente. Au moins 277 personnes ont été tuées dans les violences selon l’ONU, tandis que la Ligue ITEKA (dignité en langue nationale du Burundi), principale association burundaise de défense des droits humains en recense plus de 500 personnes tuées depuis le début de l’année.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın