Afrique

Nord Mali: Plusieurs morts après des affrontements entre groupes armés

Un conflit oppose depuis plusieurs mois ces deux parties signataires de l'accord de paix autour de la gestion de la ville de Kidal

Safwene Grira  | 19.09.2016 - Mıse À Jour : 19.09.2016
Nord Mali: Plusieurs morts après des affrontements entre groupes armés

Bamako

AA/ Kidal/ Mohamed Ag Ahmedou

Des affrontements entre deux groupes armés signataires de l'accord de paix inter-malien (été 2015) ont fait plusieurs morts dans le Nord du Mali, a appris Anadolu, dimanche, de source humanitaire.

Les accrochages ont opposé, vendredi, des hommes armés du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako) à des combattants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA,ex-rébellion), à Intachdayte, une localité de la région de Kidal (Nord). Ces affrontements ont fait "plusieurs morts et blessés", selon une source humanitaire à Kidal, contactée par Anadolu.

Dans un communiqué dont Anadolu a eu copie dimanche, la CMA a accusé le Gatia d'avoir ouvert les hostilités en lançant, vendredi, une attaque contre une de ses positions dans cette localité septentrionale.

"Il s'agit-là d'une énième violation du cessez le feu et de l'accord de paix de la part de la Plateforme [Gatia] qui survient au moment où les parties devaient s'efforcer de maintenir le calme et s'interdire tout acte de provocation", a dénoncé le communiqué de la CMA qui "prévient qu'elle ne peut demeurée indifférente à ces agressions".

Aucune réaction de leaders du Gatia n'était enregistrée, dimanche après-midi.

Un conflit oppose depuis plusieurs mois les deux parties autour de la gestion de la ville de Kidal, tolérée par la médiation internationale jusqu'à l'élection de nouvelles autorités régionales, selon les dispositions de l'accord de paix.

Après l'irruption de membres du GATIA à Kidal au mois de février dernier, un accord a été signé entre les deux parties sur le partage de la gestion administrative et militaire de la ville.

Des affrontements sporadiques ont toutefois continué d'opposer, depuis, les deux groupes rivaux, également tenus par un cessez le feu signé sous l'égide de la mission onusienne au Mali, en octobre dernier.

Ces accrochages meurtriers dans le Nord, les tensions inter-communautaires dans le Centre, de même que la menace terroriste qui guette tout le pays, constituent les trois principaux facteurs qui maintiennent le Mali dans une situation sécuritaire précaire.

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