Nord-Mali : 12 civils tués par des hommes armés à Ménaka

Bamako
Des hommes armés non identifiés ont tué douze personnes dont des personnes âgées dans l’attaque d’un campement à Aklaz près de la ville d'Anderamboukane à Ménaka dans le Nord du Mali, frontalier du Niger, ont rapporté samedi des médias locaux.
Arrivés sur une dizaine de motos, les asaillants lourdement armés, ont fait irruption jeudi dans le campement à Aklaz, ouvrant le feu sur des civils, a indiqué le média en ligne Mali Actu citant des témoins.
Douze personnes parmi lesquelles des vieillards et des adolescents ont été tuées, ont rapporté dans des communiqués successifs le MSA (Mouvement pour le salut de l’Azawad) et le Gatia (Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés, pro-Bamako).
Une patrouille du MSA a traqué les assaillants vendredi matin, a précisé le groupe, qui affirme avoir mis « hors d’état de nuire quatre malfrats » et saisi « des armes et des engins roulants ». Un de ses combattants a été tué et un autre blessé.
Les autorités de Ménaka n’ont pas fait de commentaire sur cette attaque. Proche du Niger, le campement d'Alkaz est décrit localement comme un territoire de repos et de retranchement des terroristes et autres bandes armés.
La coalition MSA-Gatia souvent épaulés par l'opération française Barkhane et les forces armées du Mali mène des opérations dans cette zone contre des terroristes.
Tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes terroristes liés à Al-Qaïda, à la faveur d'une rébellion touareg déclenchée en janvier de la même année, le Nord du Mali a été libéré en 2013 grâce à l’Opération "Serval", une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France.
Cependant des zones entières échappent toujours au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières.
Malgré la situation sécuritaire inconfortable du Mali , le gouvernement a convoqué vendredi l'électorat pour la présidentielle officiellement prévue le 29 juillet.
Au pouvoir depuis 2013, le président Ibrahim Boubacar Keïta, n'est pas encore déclaré candidat à sa succession bien qu'une centaine d’associations de sa coallition ont apporté leur soutien à sa candidature en mars dernier.
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