Niger: Plus 430 migrants arrivent près de la frontière algérienne
- 347 migrants ont été secourus lundi et 92 autres sont en cours d’être secours par l’Organisation internationale de la migration (OIM).

Niger
AA/Niamey/Kané Illa
Quelque 439 migrants clandestins sont arrivés dans le désert nigérien près des frontières algériennes, a-t-on appris, jeudi, auprès de l’Organisation internationale de la migration (OIM).
La première vague de migrants compte 347 personnes issues de 13 pays africains. Il ont été secourus, lundi, par les équipes «de recherche et de sauvetage» de l’Organisation internationale de la migration près de la frontière entre l’Algérie et le Niger.
«347 migrants ont été secourus à Assamaka par les équipes de recherche et de sauvetage de l'OIM, après leur arrivée à pied depuis le point zéro à la frontière avec l'Algérie pendant la nuit de dimanche», a annoncé l’OMI dans un communiqué publié sur son site.
«Parmi eux, il y a 13 nationalités différentes, notamment le Mali (173), la Guinée-Conakry (89) et le Sénégal (22)», a précisé la même source.
Selon l’OMI, parmi les 347 migrants, 346 ont été acheminés vers un centre de transit basé dans la localité nigérienne d’Arlit, «où ils reçoivent une assistance directe comprenant de l’eau, de la nourriture, un abri, et une assistance médicale et psychologique».
L’OIM ajoute que tous les migrants sont assistés avec le transport et les documents de voyage vers leurs pays d’origine .
L’OIM a annoncé également que 92 autres migrants sont arrivés mardi à Assamaka et que ses équipes de recherche et de sauvetage étaient mobilisés pour aller les chercher.
«Parmi eux, il y a sept nationalités différentes, notamment le Mali (23) et la Guinée-Conakry (31)», précise l’OIM.
En août dernier, 128 autres migrants, dont 8 femmes et 14 enfants, avaient été secourus par l’OIM près de la frontière algérienne. Issus de 11 pays, ils avaient aussi été accueillis dans le camp de transit de l’OIM à Arlit.
Les flux migratoires en provenance d'Afrique subsaharienne vers l'Europe se sont accentués au cours des dernières années. Ils sont favorisés par la crise sécuritaire prévalant en Libye, devenue une porte d'entrée idéale des migrants clandestins vers le continent européen.
Nombreux sont les migrants africains qui risquent leur vie en traversant le désert nigérien pour atteindre les pays du Maghreb et tenter de rejoindre l'Europe.
Le Niger s’est engagé, depuis 2016, dans une lutte implacable contre le phénomène de la migration clandestine, en instituant des patrouilles de police permanentes pour démanteler les réseaux des passeurs.
En 2017, le Niger et l’Union Européenne ont convenu d’installer des «hot spots» dans la région d’Agadez, en vue d’examiner sur place les demandes d’asile des migrants africains désirant se rendre en Europe.
Depuis lors, la principale ville du Nord-Niger, Agadez, est prise d’assaut par des demandeurs d’asile de diverses nationalités, dont la plupart ont été refoulés de l’Algérie ou de la Libye.