Niger : L'opposant Hama Amadou autorisé à se rendre en France pour un contrôle sanitaire
- -Il est en prison depuis février dernier suite aux violences post-électorales

Niger
AA/Niamey/Kané Illa
Le principal opposant nigérien Hama Amadou a été autorisé à se rendre en France pour un contrôle sanitaire, alors qu'il est en prison depuis le mois de février suite aux violences post-électorales, a appris, jeudi, l'Agence Anadolu d'une source proche de l'opposant.
"Je confirme que Hama Amadou a quitté Niamey mercredi soir pour la France où il est arrivé ce matin", a indiqué Abdou Rafa, ancien attaché de presse de Hama Amadou à l'Assemblée nationale, dans une déclaration à Anadolu.
"Il a obtenu une autorisation de 15 jours pour aller faire un contrôle sanitaire", a précisé la même source. Aucune déclaration n'a été faite par les autorités nigériennes sur le sujet, jeudi à 11h GMT.
Ancien président de l'Assemblée nationale, Hama Amadou a été arrêté en février dernier et placé sous mandat de dépôt à la prison civile de Filingué, à environ 200 kilomètres au nord-ouest de Niamey. Il est accusé, avec d'autres responsables de l'opposition, d'avoir incité aux violences post-électorales qui ont suivi la proclamation de la victoire de Mohamed Bazoum au second tour de la présidentielle du 21 février.
Candidat du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/LUMANA-AFRICA), Hama Amadou n'a pas pu participer à l'élection présidentielle du 27 décembre 2020, sa candidature ayant été invalidée en raison de sa condamnation à la peine d'un an de prison ferme dans l'affaire dite des bébés importés du Nigéria.
Il avait alors appelé ses partisans à voter pour le candidat du Renouveau démocratique et républicain (RDR Tchandji) et ancien président de la République, Mahamane Ousmane, qui a disputé le second tour avec Mohamed Bazoum et qui continue à contester sa défaite, en dépit de la prestation de serment du nouveau président le 2 avril courant, suivie de la nomination de son premier ministre et de la formation du gouvernement.