Afrique

Niger : Les étudiants des écoles professionnelles entament une «grève illimitée»

-Ils exigent le retour dans les écoles de 5140 de leurs camarades renvoyés pour non-paiement par l’Etat de leurs frais de formation.

Esma Ben Said  | 22.01.2018 - Mıse À Jour : 22.01.2018
Niger : Les étudiants des écoles professionnelles entament une «grève illimitée»

Niger

AA/Niamey/Kané Illa

Les étudiants des écoles professionnelles de Niamey, la capitale nigérienne, ont entamé, lundi, un mouvement de grève «illimitée», a appris Anadolu du syndicat desdits étudiants.

«L’Union des étudiants des instituts, écoles professionnelles et techniques de Niamey (UEIPTN) lance, à compter du lundi 22 janvier 2018, un mot d’ordre illimité, autrement dit pour la suspension de toute forme d’activité académique et sportive, jusqu’au retour aux salles des cours des camarades boursiers», a décidé le syndicat des étudiants dans un communiqué dont Anadolu s’est procurée copie.

«Ce mot d’ordre est obligatoirement exécutoire et s’impose à tous les établissements publics et privés», a insisté l’UEIPTN.

Par ce mouvement de grève, les étudiants des écoles professionnelles de Niamey exigent le retour dans les écoles de quelque 5000 de leurs camarades renvoyés parce que l’Etat n’a pas payé leurs frais de formation des années 2016 et 2017.

Le 15 janvier dernier, les responsables des écoles ont décidé de renvoyer tous les étudiants jusqu’à ce que l’Etat verse leurs frais de formation qui avoisineraient les 3 milliards de francs CFA (6 millions USD).

Le gouvernement n’a toujours pas réagi à la décision de ces responsables des écoles.

Cette grève des étudiants des écoles professionnelles de Niamey risque de faire monter la tension qui règne ces derniers temps dans le secteur éducatif nigérien.

Le jeudi 18 janvier dernier, les autorités de la ville de Niamey avaient interdit une marche des enseignants des écoles primaires et secondaires réunis au sein du Cadre d’action unitaire des syndicats de l’éducation (Cause-Niger) et le Syndicat des agents fonctionnaires et contractuels de l’éducation de base (SYNACEB).

Cette marche visait, selon ses organisateurs, à protester contre «le licenciement abusif de 13.000 enseignants suite à l’évaluation illégale de juillet 2017» et «le non-respect par le gouvernement de ses engagements pris dans l’accord qu’il a signé avec la synergie CAUSE-NIGER/SYNACEB en décembre 2016».

A l’Université Abdou Moumouni de Niamey, les enseignants, étudiants et le personnel technique menacent d’engager des actions communes pour obtenir le retrait de l’Université du
«Compte unique» que le gouvernement a récemment institué pour loger les ressources financières des différents services de l’Etat et leurs démembrements.

Dans un communiqué de presse, le Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SNECS), l’Union des étudiants nigériens à l’Université de Niamey (UENUN) et le Syndicat du personnel administratif et technique de l’Université de Niamey (SYNPATUNI) ont déclaré que depuis l’entrée en vigueur de cette mesure gouvernementale, l’Université rencontre des difficultés à disposer des ressources financières pour faire face à ses besoins quotidiens de fonctionnement.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın