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Niger: Le parlement engage une procédure pour destituer le député de l'opposition Hama Amadou

-Condamné à une année de prison pour implication dans l’affaire des «bébés importés» du Nigéria, le chef de file de l’opposition nigérienne, Hama Amadou, vit depuis mars 2016 en exil en France.

Nadia Chahed  | 08.06.2018 - Mıse À Jour : 08.06.2018
Niger: Le parlement engage une procédure pour destituer le député de l'opposition Hama Amadou

Niamey

AA/Niamey/Kané Illa

Le parlement nigérien a adopté, jeudi, une résolution visant la destitution du chef de file de l’opposition, Hama Amadou, de son poste de député, ont rapporté, vendredi, des médias locaux.

«Le bureau de l’Assemblée nationale, sous la présidence du 1er vice-président, Iro Sani et sur la base de l’arrêt n°18-025/cc/crim du 11-04-2018 rendu par la chambre criminelle de la Cour de cassation dans l’affaire Hama Amadou contre le ministère public, a décidé par 8 voix pour et 3 contre, de saisir la Cour constitutionnelle de la question», a rapporté le quotidien privé «L’Enquêteur».

Hama Amadou avait été condamné par contumace, en mars 2017, à un an de prison ferme, sur fond d'implication dans l’affaire dite des «bébés importés» du Nigéria. Il avait alors déposé un recours en cassation qui a été rejeté en avril dernier.

La procédure visant Amadou est la même engagée, en mars dernier, par le bureau du parlement contre l’ancien ministre d’Etat Abdou Labo, poursuivi et condamné, tout comme Hama Amadou, dans l’affaire dite des «bébés importés», précise encore "L'Enquêteur".

L'ancien ministre, Abdou Labo, a été destitué de ses fonctions de député par un arrêt émis le 10 avril dernier par la Cour constitutionnelle.

Chef de file de l’opposition nigérienne, Hama Amadou a été le principal challenger du président reconduit Issoufou Mahamadou, lors de la Présidentielle de 2016.

Ses déboires judiciaires ont commencé en 2013, suite à la rupture de l’alliance entre son parti et le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA), le principal parti au pouvoir, alors qu’il était président de l’Assemblée nationale. Une procédure judiciaire a été engagée contre lui, l'une de ses épouses ayant été citée dans l'affaire du trafic de bébés du Nigéria.

Il a réussi à quitter le Niger quelques heures après le vote de la résolution autorisant la justice à l’auditionner. Après un bref séjour au Burkina Faso, il regagne la France où il restera jusqu’à la veille des élections présidentielles de 2016.

De retour au pays le 14 novembre 2015, il est arrêté à l’aéroport et écroué à la prison civile de Filingué, à près de 200 kilomètres au nord-ouest de Niamey.

Qualifié au deuxième tour de la présidentielle de 2016, alors qu’il était toujours en détention, il demande, sans succès, une mise en liberté provisoire pour battre campagne contre le président sortant Issoufou Mahamadou. Il finit alors par demander à ses partisans de boycotter le deuxième tour.

Après la proclamation des résultats, il bénéficie d’une liberté provisoire pour aller se soigner en France où il réside à ce jour.

Dans un message récemment envoyé à ses partisans, le principal opposant au président Issoufou Mahamadou affirme qu’il sera candidat aux prochaines élections, malgré certaines dispositions de la loi électorale qui risquent de l’en empêcher.

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