AA/Niamey/Kané Illa

Au Niger, pays majoritairement musulman ( 92% ), la situation que vit la communauté musulmane birmane depuis une dizaine de jours est suivie avec beaucoup d’émotion.

Les appels à des prières pour la minorité musulmane des Rohingya, persécutée par le pouvoir en Birmanie, se multiplient, à travers des prêches dans les mosquées, sur les médias traditionnels ainsi que sur les réseaux sociaux.

Dans un message posté sur sa page Facebook, l’imam de la grande mosquée de l’université de Niamey et conseiller du premier ministre aux Affaires religieuses, Cheikh Boureïma Abdou Daouda a appelé les musulmans nigériens à prier pour la communauté musulmane de Birmanie.

«Si nous ne pouvons pas motiver les êtres humains à faire quelque chose pour les musulmans en Birmanie, nous pouvons au moins parler à Allah et il est capable d’agir», a-t-il écrit.

«Invoquons donc Allah pour qu’il les assiste, les secoure et les délivre de leur détresse», a recommandé le Cheikh dont les prêches sur les médias traditionnels et les réseaux sociaux sont très suivis par les nigériens.

Beaucoup d'internautes nigériens ont d’ailleurs modifié leurs profils Facebook en y ajoutant la photo d'une fillette en larmes et sur laquelle il est écrit en anglais: «Stop killing in Burma, they are human too» (Arrêtez de tuer en Birmanie, c’est des êtres humains aussi».

Le Niger n’a pas encore fait de réaction officielle sur la situation qui prévaut en Birmanie. Mais, dans les prêches sur les médias et dans les mosquées, de nombreux Ulémas dénoncent les violences que subissent les musulmans birmans et appellent les musulmans du monde à plus de solidarité à leur égard.

Depuis une dizaine de jours, les musulmans Rohingyas de la Birmanie sont en proie à des violences de la part de l’arme Myanmar dans la province d’Arakan (Sud-ouest).