AA / Niamey / Kané Illa

Le gouvernement nigérien a décidé de reconduire l’état d’urgence dans les régions de Diffa (Sud-est), Tillabéry (Ouest) et Tahoua (Nord), à compter du lundi 18 mars.

L’annonce a été faite dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion du conseil des ministres, vendredi.

«L’avènement de Boko Haram dans la région de Diffa a conduit le Gouvernement à recourir aux mesures prévues par la Constitution du 25 novembre 2010, notamment celles relatives à l’exercice des pouvoirs exceptionnels de police en période de crise sécuritaire», a expliqué le communiqué.

«Les évènements survenus en Libye ont entraîné l’occupation d’une partie du territoire septentrional de la République du Mali par des groupes terroristes dont les agissements affectent notre pays, notamment dans les régions de Tillabéry et de Tahoua», a ajouté la même source.

Dans les trois régions, l’état d’urgence est reconduit pour une période de trois mois, à compter du lundi 18 mars 2019, précise le communiqué. 

Confrontée aux attaques terroristes de Boko Haram, la région de Diffa est sous la mesure d’état d’urgence depuis le 10 février 2015.

Dans les régions de Tillabéry et de Tahoua, c’est en 2017 que plusieurs départements, frontaliers du Mali et du Burkina Faso, ont été placés sous l’état d’urgence, du fait des attaques attribuées à des groupes terroristes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Depuis quelques semaines, plusieurs organisations de la société civile locale pressent le gouvernement de lever certaines mesures «contraignantes» liées à l’état d’urgence.

Le mercredi 13 mars, le ministre de l’Intérieur avait ordonné la reprise de la pêche et de la culture de poivron à Diffa, les deux principales activités des populations locales, interdites depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence.