Niger/Enlèvement de sept personnes à Arlit : la société française Areva mise en examen
Niger
AA/Salif Omar
La justice française a ouvert une information judiciaire contre la société française Areva dans l'affaire relative à l'enlèvement de sept agents ( 5 Français, un malgaxche et un Togolais) ce cette société en 2010 au Niger, ont rapporté des médias français.
"Un juge d'instruction a estimé que le géant du nucléaire avait une part de responsabilité dans l'enlèvement de cinq Français par Al-Qaïda près de la mine d'uranium d'Arlit en 2010", a rapporté la chaîne de télévision France 24.
"Le magistrat reproche à Areva, devenue Orano, d'avoir sous-évalué le risque d'attaques de l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) contre le site minier et de ne pas avoir instauré des mesures de sécurité adaptées pour l'ensemble des salariés", a ajouté le média citant "une source proche du dossier".
Rappelant que l'information judiciaire contre Areva a été ouverte depuis 2013, France 24 précise qu'il est aussi reproché à la société française d'avoir "ignoré les avertissements concernant les défaillances du système de protection et la menace terroriste".
Cinq Français, un Malgache et un Togolais, tous agents de la société Areva, avaient été enlevés par des hommes armés non identifiés, dans la nuit du 15 au 16 septembre 2010, dans la localité minière d'Arlit, dans le nord du Niger.
Un des Français et les deux Africains ont été libérés cinq mois plus tard, tandis que les quatre autres Français n'ont été relâchés que deux ans plus tard. Des médias français avaient rapporté que cette libération a été obtenue après le versement d'une rançon par la société Areva.