AA/ Niamey/ Kané Illa

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a présidé, jeudi, la cérémonie de funérailles nationales à la mémoire de l'ancien président Tandja Mamadou décédé mardi à Niamey.

La cérémonie s'est déroulée au palais présidentiel, en présence des responsables des institutions de la république, des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique et des proches du défunt président.

Dans son oraison funèbre, l'ancien premier ministre Mamane Oumarou a salué la mémoire d'un "compatriote convaincu" dont la disparition laisse "un Niger orphelin".

Sous la direction du président de l'association islamique du Niger, une Fatiha a été récitée pour le repos de l'âme de l'ancien président.

La dépouille mortelle de Tandja Mamadou a été transportée par avion à Diffa. Elle sera ensuite acheminée à Mainé Soroa, village natal de l'ancien président, pour l'enterrement.

Colonel de l’armée à la retraite, Tandja Mamadou a dirigé le Niger de novembre 1999 à février 2010. Il a été élu, deux fois de suite, président de la république. Arrivé au terme de son second et dernier mandat légal, il a fait modifier la constitution pour s'offrir un "bonus" de trois ans, malgré une forte opposition de la classe politique, de la société civile et de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) dont il a été accusé d'avoir violé le Pacte sur la démocratie et la bonne gouvernance.

Le 18 février 2010, Tandja Mamadou est renversé par un coup d'État organisé par de jeunes officiers et dirigé par le commandant Djibo Salou.

Le défunt président est apprécié des Nigériens pour avoir revu les contrats miniers liant le Niger et la France, notamment dans l'exploitation de l'uranium, principale ressource minière du pays.