AA/Niamey/Kané Illa

Le Niger a confirmé la découverte par la société algérienne Sonatrach d'un nouveau bassin pétrolier à Kafra, à la frontière nigéro-algérienne.

"Le forage réalisé sur le bloc Kafra entre décembre 2017 et février 2018 a permis de confirmer l’existence d’un nouveau bassin pétrolier à la frontière Niger-Algérie", précise communiqué du Conseil des ministres, relayé vendredi par les médias locaux.

Le Conseil des ministres a ainsi "approuvé" un avenant au Contrat de partage de production (CPP) signé en août 2015 avec la Sonatrach, qui permettra notamment une "estimation des réserves" et "de déterminer les quantités additionnelles à découvrir" pour "la mise en production des gisements de cette nouvelle zone", indique le communiqué.

Sonatrach avait décroché en 2005 un permis de prospection à Kafra, qui a été transformé en CPP en 2015, rappelle l'hebdomadaire "Jeune Afrique", précisant qu'en avril, le groupe public pétrolier algérien avait indiqué avoir fait une "découverte encourageante" de pétrole à Kafra, vaste de 23 737 km2, qui jouxte Tafassasset, un bloc côté algérien également exploité par la Sonatrach.

Le Niger est devenu un modeste producteur de pétrole en 2011. Pour augmenter sa production d’or noir, qui n’est actuellement que de 20 000 barils/jour, Niamey a récemment signé un accord d’exploitation d’un second puits pétrolier avec la China national Petroleum corporation (CNPC), dans l’Agadem (sud-est nigérien), où cette société extrait le pétrole depuis 2011, rapporte "Jeune Afrique".

L’exploitation du nouveau puits démarrera au plus tard fin 2018 et permettra au Niger de produire 90 000 barils supplémentaires par jour, donc d’atteindre une production "globale de 110 000 barils par jour", avait expliqué Foumakoye Gado, le ministre nigérien du Pétrole, cité par la même source.