Afrique

Niger: Au moins un militaire tué dans une bagarre entre militaires et policiers à Dosso

Mohamed Hedi Abidellaoui  | 03.03.2017 - Mıse À Jour : 07.03.2017
Niger: Au moins un militaire tué dans une bagarre entre militaires et policiers à Dosso

Niamey


AA/ Niamey/ Illa Kané 

Au moins, un militaire a été tué, jeudi, lors d’une bagarre ayant opposé des militaires et des policiers à Dosso, dans le sud du Niger, a appris, vendredi, Anadolu de plusieurs sources.

La ville où ont eu lieu les affrontements se situe à 140 kilomètres au sud-est de Niamey.

«Tout est parti d’un contrôle de routine effectué par les éléments de la police de Dosso sur les engins à deux roues. Un militaire circulant à moto a tenté de résister au contrôle, les policiers l’ont violenté », a rapporté le journaliste Zada Hassane Badjé, correspondant local du groupe de presse Canal 3-Niger.

Le militaire, a-t-il poursuivi, est allé mobiliser ses collègues « qui ont d’abord molesté les policiers qui se trouvaient à un barrage de contrôle, avant de se rendre au commissariat, où ils se sont affrontés avec un groupe d’autres policiers. C’est là que les choses ont mal tourné et un militaire a été tué».

S’exprimant sur la radio privée « Anfani », le gouverneur de la région de Dosso, Moussa Ousmane, a confirmé : «Il y a eu un militaire tué et sept blessés, dont deux graves : un militaire et un policier».

Le responsable régional a ajouté que «tout est rentré dans l’ordre ». Mais selon Abdou Ali, un habitant de Dosso contacté par Anadolu, le barrage de contrôle de la police attaqué par les militaires «est resté vidé ce matin, alors même qu’il occupe une position stratégique, puisqu’il est situé sur la voie qui relie le Niger au Bénin, par où passent plusieurs véhicules et marchandises en transit».

Cette bagarre entre militaires et policiers intervient dans un contexte où les Forces de défense et de sécurité nigériennes font face à un double défi sécuritaire avec, d’une part, les attaques de Boko Haram dans la région de Diffa et, d’autre part, les incursions des groupes terroristes du Nord-Mali dans la région de Tillabéry.

Le 22 février dernier, une attaque dans cette région de Tillabéry a coûté la vie à au moins 16 soldats nigériens. Il n’est pas rare au Niger que de simples contrôles effectués par la police provoquent l’ire de certains militaires qui refusent obstinément de se soumettre à ces contrôles.

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