Niger / Élections : la Cedeao mobilise 90 observateurs
- Ils seront répartis dans les huit régions du pays.

Niger
AA / Niamey / Kané Illa
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) a annoncé, mercredi, le déploiement de quatre-vingt-dix (90) pour superviser le double scrutin législatif et présidentiel qui aura lieu dimanche prochain au Niger.
"En vertu de son Protocole Additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) déploie une Mission d’Observation Electorale de 90 observateurs, dont 10 à long terme et 80 à court terme pour observer l’élection présidentielle couplée aux législatives de ce dimanche 27 décembre 2020 au Niger", a annoncé un communiqué de la Cédéao consulté par Anadolu.
"Ces 90 observateurs qui proviennent des Etats membres de la CEDEAO à l’exception du Niger, de la Cour de Justice de la CEDEAO, ainsi que du Parlement de la Communauté, ont pour mission de veiller au bon déroulement du processus électoral en vue d’une élection libre, transparente et crédible au Niger", a ajouté la même source, précisant que la mission d'observation "est conduite par Namadi SAMBO, ancien Vice-Président de la République Fédérale du Nigeria".
Une mission conjointe de la Cédéao et de l'Union africaine, conduite par le président de sa Commission de la Cédéao Jean-Claude Kassi BROU, avait déjà séjourné à Niamey, du 3 au 4 décembre 2020, en vue d'évaluer le processus électoral.
Dans un communiqué publié à la fin de son séjour, cette mission avait noté "un climat de méfiance" entre les différents acteurs et a proposé aux candidats à l'élection présidentielle d'élaborer et de signer "un code de bonne conduite" qui va régir leurs rapports avant, pendant et après les élections.
Le dimanche 27 décembre, les Nigériens se rendront aux urnes pour élire leurs députés et le nouveau président de la République.
Trente (30) candidats prennent part à l'élection présidentielle, parmi lesquels l'ancien président de la République Mahamane Ousmane, l'ancien président de la transition militaire de 2010 et 2011 Salou Djibo, les anciens premiers ministres Amadou Boubacar Cissé et Seini Oumarou et plusieurs anciens ministres dont celui de l'intérieur Bazoum Mohamed et des affaires étrangères Ibrahim Yacoubou.
Le principal opposant, Hama Amadou, a été écarté de la course du fait de sa condamnation à une peine d'un an de prison ferme dans l'affaire dite de trafic des bébés du Nigéria.
Mardi, sa formation politique, le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/LUMANA AFRICA) a demandé à ses militants de voter en faveur de Mahamane Ousmane pour le premier tour de la présidentielle. Le président sortant Mahamadou Issoufou ne sera pas aussi de cette course.
Arrivé au terme de son second et dernier mandat légal, il a décidé de ne pas se représenter.