Türkİye, Afrique

Mustafa Sentop: « Nous espérons que le peuple tunisien gouvernera selon sa volonté »

-Dans une déclaration accordée aux journalistes lors de sa visite dans la capitale azerbaïdjanaise, Bakou.

Yılmaz Öztürk  | 27.07.2021 - Mıse À Jour : 27.07.2021
Mustafa Sentop: « Nous espérons que le peuple tunisien gouvernera selon sa volonté »

Baki

AA/Bakou

Le président du Parlement turc, Mustafa Sentop, a exprimé son espoir que « le peuple tunisien gouvernera selon sa volonté, à travers une administration dans laquelle opèrent le système constitutionnel et les règles de droit ».

C’est ce qui ressort d’une déclaration accordée aux journalistes, mardi, lors de sa visite dans la capitale azerbaïdjanaise, Bakou.

« La Constitution ne peut être suspendue en Tunisie, et le Président du pays n'est pas habilité à démettre le Chef du gouvernement de ses fonctions », a précisé Sentop.

Le Président tunisien, Kaïs Saïed, avait annoncé, durant la soirée du dimanche, au cours d’une réunion d’urgence avec de hauts responsables militaires et sécuritaires le limogeage du Chef du gouvernement Hichem Mechichi et le gel des pouvoirs du Parlement. Il a également annoncé qu'il assumera le pouvoir exécutif, avec l’aide d'un gouvernement qui sera dirigé par un nouveau chef désigné par le président de la République, et ce, pour une durée de 30 jours.

Le locataire de Carthage a également annoncé qu’il présidera le parquet.

Les décisions de Saïed surviennent à la suite des manifestations populaires qui ont eu lieu dans plusieurs gouvernorats du pays, exigeant la démission du gouvernement, dans un contexte de difficultés économiques et sanitaires et d'une crise politique qui dure depuis des mois dans le pays.

Jusqu’à lundi après-midi, la majorité des blocs parlementaires de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) s’est opposée à ces décisions, considérées par le mouvement « Ennahdha » (53/217 députés) comme un « coup d’Etat ».

De même, le bloc de « Qalb Tounes » (29 sièges) a qualifié ce qui s’est passé de « violation flagrante de la Constitution » et le bloc du « Courant démocrate » (22 députés) a rejeté les conséquences de ces mesures alors que le bloc de la « Coalition Al Karama » a considéré ces mesures de « nulles et non-avenantes ».

Le seul bloc qui a appuyé les décisions présidentielles est celui du « mouvement Echaab » (15 députés).

Le Parlement, présidé par Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahdha, a fermement condamné, dans un communiqué ultérieur, les décisions de Saïed exprimant son rejet desdites mesures.


*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail








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