Mozambique : plus de 33.000 personnes déplacées par les violences en une semaine à Cabo Delgado (ONU)
Tunis
AA/Tunis
Des dizaines de milliers de personnes continuent de fuir l’insécurité à Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, a indiqué l'ONU sur son site.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 33.000 personnes ont fui vers le sud du pays, au cours de la semaine dernière, dont beaucoup ont été forcées de fuir « les derniers incidents de sécurité », rapporte encore l'ONU.
Au total, la violence des groupes armés dans la province de Cabo Delgado a déraciné au moins 355.000 personnes depuis 2017, selon les estimations des Nations Unies.
Pour l’agence de l’ONU pour les migrations, le nombre de personnes déplacées dans la région a été multiplié par quatre, passant de 88.000 au début de l’année à plus de 355.000 actuellement.
Beaucoup fuient en quête de sécurité dans certaines parties des provinces de Cabo Delgado, Nampula et Niassa. « Les rapports concernant la violence contre les civils dans le nord du Mozambique sont très inquiétants », a déclaré Laura Tomm-Bonde, Représentante de l’OIM au Mozambique.
Parmi ces milliers de personnes déplacées internes, plus de 14.000 sont arrivées en bateau sur la plage Paquitequete de Pemba, entre le 16 octobre et 11 novembre.
Les arrivées de bateaux dans la capitale provinciale ont atteint un pic de 29 en une seule journée à la fin du mois d’octobre. L’OIM signale toutefois que depuis mercredi dernier, aucun nouveau bateau n’est arrivé.
Des centaines de familles déplacées continuent de s’abriter au sein des familles à Pemba, qui accueille actuellement 100.000 personnes déplacées internes, dont beaucoup dans des conditions précaires, souligne l'ONU.
Parmi les autres besoins urgents, l’OIM cite la nourriture, la santé, la protection et le soutien psychologique ainsi que l’accès à l’eau et à l’assainissement.
« Le personnel de l’OIM demeure engagé à fournir une aide aux personnes déplacées dans les huit districts où l’OIM peut travailler », conclut l’agence onusienne, qui rappelle que de nombreux districts du nord et du littoral demeurent inaccessibles car ils sont occupés par des groupes armés ou parce qu’ils présentent un risque élevé de subir des attaques.
