AA / Rabat / Khalid Mejdoub

Plusieurs villes marocaines ont été marquées par des manifestations et des rassemblements de protestation pour dénoncer le "massacre" commis par l'armée israélienne à l'hôpital Al-Shifa à Gaza, et qui a duré deux semaines avant d'annoncer le retrait de ses forces du plus grand complexe médical de l'enclave palestinienne.

Hier lundi, le bureau des médias du gouvernement à Gaza a accusé l'armée israélienne d'avoir tué 400 civils, caché leurs corps au sous-sol du complexe médical et ses environs, et d'en avoir arrêté 300 autres, signalant que plus de 100 civils étaient toujours portés disparus, après le retrait des forces israéliennes.

L'armée israélienne s'est complètement retirée lundi du complexe médical Al-Shifa et de ses environs, provoquant des destructions massives et une catastrophe humanitaire commise sur une période de 14 jours, en plus d'avoir incendié et détruit les bâtiments du complexe et la plupart des maisons adjacentes.

Le correspondant d'Anadolu a indiqué que ces mobilisations, organisées lundi soir, étaient réclamées par des organisations civiles, notamment l'Instance marocaine de soutien aux enjeux de la nation, le Front marocain de soutien à la Palestine et le Groupe d'action pour la Palestine (non gouvernemental).

Les manifestations ont été organisées dans plusieurs villes marocaines, dont Tanger (nord), Inezgane (centre) et Rabat (ouest).

Les participants ont scandé des slogans dénonçant les attaques visant les hôpitaux et les civils, tels que « Assiégement des hôpitaux! Quelle honte! », ou encore « Arrêtez les massacres, ouvrez les passages ».

Chaque jour, de nombreuses villes marocaines, dont la capitale Rabat, sont marquées par des mobilisations massives en solidarité avec le peuple palestinien, exigeant la fin des raids israéliens sur Gaza, la levée du siège et l'entrée de l'aide.

À son tour, l'armée israélienne a annoncé, dans un communiqué, qu'elle avait tué 200 Palestiniens et arrêté plus de 500 autres dans la zone du complexe médical Al-Shifa, à l'ouest de la ville de Gaza, au cours de l'opération militaire qui a duré environ deux semaines.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel-Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour ‘’génocide’’.

La guerre israélienne a provoqué, en outre, le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi