AA / Rabat

Trois organisations civiles marocaines ont appelé, vendredi, à la sanction des universitaires soupçonnés d'implication dans des "crimes de harcèlement et d'exploitation sexuelle".

C'est ce qui ressort de communiqués distincts de la "Ligue fédérale des droits des femmes", de "l'Association du défi pour l'égalité et la citoyenneté" et du mouvement "Hors-la-loi" (toutes non gouvernementales), dénonçant les actes de harcèlement sexuel dont sont victimes de nombreuses étudiantes dans plusieurs universités au Maroc. Le phénomène "sexe contre bonnes notes" a pris en effet de l’ampleur au sein des universités marocaines.

La Fédération des ligues des droits des femmes a indiqué que les étudiantes ont été victimes de crimes qui entrent dans le cadre de la traite des êtres humains, tout en appelant à ce que justice soit faite.

Pour sa part, l'Association du défi pour l'égalité et la citoyenneté a expliqué que "la défense du caractère sacré de l'université ne se fera pas par l'hypocrisie, la politique de l'autruche et la perpétuation de l'injustice".

Dans un communiqué, le mouvement "Hors-la-loi" a également lancé une campagne virtuelle appelant les étudiantes à "exposer les faits de harcèlement sexuel et à ne pas garder le silence face à ce genre d'affaires".

Lundi, le ministère de l'Enseignement supérieur a suspendu 5 professeurs d'université, accusés de "harcèlement et exploitation sexuels", dans une affaire connue dans les médias sous le nom de "sexe contre bonnes notes".

Les inculpés font face à plusieurs chefs d'accusation de "harcèlement, incitation à la corruption, discrimination fondée sur le sexe et violence à l'égard des femmes".

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi