Afrique

Manifestations au Togo : 3 morts et plusieurs blessés (officiel)

- Des renforts ont été envoyés à Mango (Nord) face à l’escalade de la violence de ces derniers jours

Esma Ben Said  | 23.09.2017 - Mıse À Jour : 24.09.2017
Manifestations au Togo :  3 morts et plusieurs blessés (officiel)

Togo

AA/Lomé/ Alphonse Logo

Les récents affrontements qui ont secoué le nord du Togo, en marge des protestations anti-régime, ont fait trois morts et plusieurs blessés, d'après le dernier bilan dressé par le ministère de la sécurité togolaise.

Deux semaines après le «succès historique» des manifestations anti-régime, l'opposition togolaise avait de nouveau manifesté mercredi et jeudi, à Lomé pour réclamer le départ du président Faure Gnassingbé.

A Mango, dans le nord, les manifestations ont dégénéré en affrontements entre des militants du parti UNIR au pouvoir et de l’opposition togolaise.

Les forces de l’ordre sont intervenues et ont chargé par coup de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants en colère, mais n’ont pas réussi à ramener le calme.

Les affrontements se sont soldés par la mort d'un enfant de dix ans et dix blessés, avait annoncé mercredi le ministère de la sécurité, qui accuse l'opposition d'en être responsable.

L’opposition togolaise a accusé, pour sa part, les forces de sécurité d’être à l’origine des violences et même de « brûler des domiciles des militants de l’opposition ».

« Selon les dernières informations que nous avons en notre possession, deux nouveaux décès ont été enregistrés, en plus de l'enfant mort mercredi» a confié, sous le couvert de l'anonymat, une source proche du ministère de la sécurité du Togo.

D'après une seconde source sécuritaire togolaise jointe par Anadolu, les deux nouvelles personnes décédées sont «deux jeunes poursuivis par les forces de l’ordre et les forces armées togolaises, et qui pour se sauver, ont du sauter dans le fleuve Oti et sont morts noyés ».

Cette information a été confirmée par l’opposition qui accuse les Forces de sécurité togolaises de « les avoir poussé a l’eau et d’avoir occasionné leur noyade ».

Aucune réaction du ministère de la sécurité n’a pu être obtenue à l’heure où ce texte est mis en ligne.

Le ministre de la sécurité du Togo, Yark Damehame avait déjà indiqué en fin de journée jeudi que « des renforts sont convoyés vers le Nord du Togo » face à l’escalade des violences.

Sur pression populaire, le pouvoir, a annoncé, mardi soir, qu'un référendum portant sur un projet de révision constitutionnelle introduisant, entre autres, la limitation des mandats présidentiels, se tiendra dans les mois à venir.

Pourtant cette annonce est loin de satisfaire l'opposition. En effet, en l'état, le texte n'applique pas la rétroactivité et permettrait donc au président Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, de briguer deux nouveaux mandats (en 2020 et 2025). C'est pourquoi, l'opposition appelle à poursuivre les manifestations.

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