AA / Tunis

Une attaque kamikaze à la voiture piégée contre une base militaire à Gao, dans le centre-est du Mali, a été repoussée, a-t-on appris de sources concordantes.

Deux assaillants ont été tués lors de cette attaque, selon un communiqué de la force Barkhane, rendu public mardi par le ministère de la Défense française.

Selon les forces armées maliennes (Fama), la base militaire de Gao est conjointement utilisée par la force Barkhane, la mission onusienne, Minusma, et les Fama.

L’attaque a eu lieu lundi à 15h45, heure locale, lorsqu’un véhicule peint aux couleurs de la Minusma a tenté d’entrer dans la base du côté de la partie occupée par les Fama.

Cependant, « les assaillants se seraient rabattus sur l'entrée française, en raison des conditions de circulation », précise le communiqué de la défense française.

Le passager du véhicule, « revêtu » d’un uniforme Fama a été abattu par la défense du camp, alors qu’il descendait du véhicule suspect en essayant d’utiliser une arme, tandis que le conducteur est mort dans l’explosion.

Côté forces légales, deux militaires français et un estonien ont été blessés lors de cette attaque, ainsi que deux autres civils maliens. Ils ont été pris en charge par l’unité chirurgicale de Gao.

L’attaque n’a pas été revendiquée jusqu’à mercredi 8h, temps universel.

Pour rappel, le centre du Mali est particulièrement visé par des attaques récurrentes et souvent meurtrières, et ce, depuis 2012 lorsque les groupes armés indépendantistes furent chassés du nord du pays, les poussant à se retrancher dans le Centre et le sud du pays.

Depuis, plusieurs régions échappent au contrôle des autorités, malgré le soutien apporté par la force française Barkhane et la mission onusienne Minusma.