AA/Bamako/Amarana Maiga

Souleymane Ag Bakawa, alias Soldat, l’un des cadres les plus recherchés de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), ancien déserteur de l'armée malienne, a été neutralisé, lundi, au cours d'une opération de précision dans la zone de Tinfadima, région de Ménaka au nord du Mali, a-t-on appris des sources concordantes.

Par voie de communiqué consulté par Anadolu, l'état-major général des Armées du Mali informe l'opinion nationale et internationale « d'une opération de précision ayant conduit à la neutralisation de Souleymane Ag Bakawa, alias Soldat, l’un des cadres les plus recherchés de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) ».

« Cet individu, particulièrement redouté, était à la tête d'un groupe tristement célèbre pour avoir semé la terreur dans la ville de Ménaka et ses environs », lit-on dans le communiqué, qui ajoute qu'« il est directement impliqué dans plusieurs enlèvements de civils ainsi que des assassinats ciblés contre les FAMa (Forces armées maliennes) et les populations innocentes ».

La même source indique que « par cette opération rigoureusement planifiée et exécutée avec professionnalisme, les FAMa réaffirment leur engagement indéfectible à défendre l'intégrité du territoire national, à protéger les populations et à éradiquer toutes les menaces terroristes qui pèsent sur notre Nation ».

Il faut noter que Souleymane Ag Bakawa, alias Soldat, était particulièrement actif dans la région de Ménaka, où il a procédé à des exactions sur plusieurs civils, dont des notables, ainsi qu'à des enlèvements, parmi lesquels le président de la société civile de Ménaka, Sidi Barka, récemment enlevé à Ménaka ville.

Pour rappel, en juin 2025, un chef terroriste de l'État islamique au Grand Sahara (EIGS), d'origine étrangère ainsi que son garde du corps ont été neutralisés par l'armée malienne à 38 km au nord de Ménaka.

Surnommé « Abou Dahdah », ce terroriste était un idéologue de l’organisation et un spécialiste des engins explosifs improvisés (IED) et des attentats kamikazes. Il figurait parmi les responsables de la récente attaque sur Banibango au Niger.

Le Mali est confronté à une crise multidimensionnelle depuis 2012, traduite notamment par des attaques terroristes. La présence de forces étrangères n'a pas aidé à améliorer la situation sécuritaire, ce qui a amené les autorités militaires au pouvoir depuis 2021 à demander le départ des troupes françaises et onusiennes et à se retirer de la force régionale G5 Sahel.