AA/Kané Illa 

Les Maliens retourneront demain aux urnes pour départager le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta et l’opposant Soumaïla Cissé, qualifiés pour le second tour avec 41,70% pour le premier et 17,78% des voix pour le second et trés peu de consignes de vote de la part des candidats malheureux.

Une situation qui hôte à ce scrutin tout suspens selon des observateurs étant donné que le président sortant jouit d'une large avance.

Si certains des 22 candidats malheureux du premier tour ont appelé leurs partisans à voter pour l’un ou l’autre des deux candidats, d'autres se sont abstenus de donner la moindre consigne de vote à l'instar de l’homme d’affaires, Aliou Diallo, arrivé 3ème lors du premier tour de la présidentielle avec 8,03% des voix, et l’ancien premier ministre, Modibo Diarra, 4ème avec 7,39% des voix.

Parmi les candidats qui ont appelé à voter pour Ibrahim Boubacar Keita qui a remporté 41,70% des voix lors du premier tour, figurent l’unique candidate Djénéba N’Diaye (0,38%), Modibo Koné (2,29 Mamadou Oumar Sidibé (1,70 %) et Housseïnou Amian Guindo (3,90%).

L’opposant Soumaïla Cissé, qui a recueilli 17,78% des voix, compte sur les soutiens des candidats malheureux Mountaga Tall ( 0,64%), Choguel Kokala Maïga (2,18%), Moussa Sinko Coulibaly (0;95%) et Dramane Dembélé ( 0,59).

Si le président sortant semble prendre une large avance pour le second tour, son rival affiche un certain optimisme et pense pouvoir l’emporter le 12 août.

S’adressant aux Maliens vendredi, dans sa déclaration de fin de campagne pour le second tour, Soumaïla Cissé a soutenu que plus de 4,5 millions de Maliens n’ont pas voté au premier tour et que 2 millions ont voté contre son rival Ibrahim Boubacar Keïta.

Cissé a appelé à l'occasion ses compatriotes maliens à se "mobiliser dimanche pour assurer une victoire éclatante au projet de l’Alternance" qu'il incarne.

Plus de 8 millions de Maliens étaient appelés aux urnes le dimanche 29 juillet pour le premier tour de l’élection présidentielle. Quelque 871 bureaux de vote étaient restés fermés, empêchant 245.822 Maliens, soit plus de 3% des électeurs inscrits.

Le gouvernement a expliqué cette situation par plusieurs incidents, dont des "attaques à main armée", qui ont été signalés dans de nombreuses localités, notamment dans la région de Mopti (centre), le jour du scrutin du 29 juillet. Selon la Cour constitutionnelle, le taux national de participation au premier tour était de 42,70%.