Politique, Afrique

Mali: l'ONU enquête sur des présumées violations des droits de l'Homme dans le Nord

-Ces abus sont attribués à la Plateforme ( Pro-Bamako) et la Coordination des Mouvements de l’Azawad qui s'affrontent depuis début juin dans la région de Kidal, selon la Mission onusienne au Mali.

Nadia Chahed  | 06.08.2017 - Mıse À Jour : 06.08.2017
Mali: l'ONU enquête sur des présumées violations des droits de l'Homme dans le Nord

Tunis

AA/Desk

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a annoncé avoir démarré des enquêtes sur "d'éventuels abus et violations des droits de l'Homme" signalés dans le Nord du pays et imputés à la plateforme(pro- Bmako) et la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA).

"Depuis la reprise des hostilités, début juin, entre la Plateforme et la Coordination des Mouvements de l’Azawad dans la région de Kidal, la Minusma a reçu des allégations d’abus et de violations graves des droits de l’Homme, imputées respectivement à ces mouvements signataires", précise la Minusma dans un communiqué publié samedi sur son site.

La Minusma précise, en outre, avoir "déployé, conformément à son mandat, des équipes de la Division des Droits de l’Homme et de la Protection, afin d’enquêter et de documenter ces éventuels abus et violations, notamment à Anéfis, où l’existence de charniers a été rapportée".

"Sur les 67 allégations, 34 ont pu être corroborées et confirmées, parmi lesquelles figurent notamment des disparitions forcées d’individus, y compris celles de mineurs, des cas d’enlèvement et de mauvais traitements, ainsi que des cas de destructions, d’incendie et de vols", indique la même source.

S’agissant d’Anéfis, la Mission onusienne note que ses équipes "ont pu constater sur place l’existence de tombes individuelles et de fosses communes, mais ne sont pas en mesure d’établir à ce stade ni le nombre de personnes enterrées, ni les circonstances de leur décès".

Réitérant sa détermination "à faire toute la lumière, entre autres, sur le sort des personnes disparues", la Minusma souligne qu'elle "entend poursuivre les enquêtes".

Elle rappelle, par ailleurs, "à toutes les parties concernées que les abus et les violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire perpétrés à l’encontre de civils ou de combattants désarmés, exposent leurs présumés auteurs et/ou complices à engager leur responsabilité individuelle ou de commandement devant les juridictions compétentes".

Elle exhorte, enfin, les mouvements signataires à une cessation immédiate des hostilités afin de renouer un dialogue apaisé et constructif, indispensable à la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord de Paix.

Ni la plateforme, ni la CMA n'ont encore réagi au communiqué de la Minusma.

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